Capable de bouger les doigts
Un juge fédéral, un assistant parlementaire et une fillette de 9 ans - qui était née le 11 septembre 2001, le jour des attentats aux États-Unis - figurent parmi les six victimes décédées dans la fusillade survenue samedi lors d'un rassemblement politique devant un supermarché de Tucson.
L'assaillant a ouvert le feu au pistolet semi-automatique alors que Gabrielle Giffords, accompagnée de plusieurs de ses assistants, rencontrait des électeurs. Touchée à la tête, l'élue âgée de 40 ans a été opérée et se trouvait toujours dans un état critique lundi dans un hôpital de Tucson. Elle est cependant capable de bouger les doigts à la demande, selon les médecins qui gardent espoir qu'elle survive.
Premier contact en 2007
L'enquête doit à présent établir les motivations de Jared Loughner. Le jeune homme, maîtrisé par deux personnes puis arrêté, est décrit selon les premiers témoignages comme un garçon solitaire et tourmenté. Les enquêteurs expliquent avoir retrouvé dans un coffre-fort chez lui une enveloppe, apparemment griffonnée de sa main, sur laquelle étaient inscrits les mots «j'ai tout prévu», «mon assassinat», le nom «Giffords» ainsi qu'une signature, la sienne semble-t-il.
Les premiers éléments de l'enquête montrent que Jared Loughner avait déjà tenté d'entrer en contact avec Gabrielle Giffords en 2007. L'élue lui avait envoyé une lettre pour le remercier d'avoir participé à un rassemblement dans un centre commercial de Tucson, «Le Congrès à à votre coin de rue». Selon deux de ses amis qui ont requis l'anonymat, Loughner avait pris la parole pour demander à la députée: «qu'est ce que le gouvernement si les mots n'ont pas de signification?». Gabrielle Giffords avait lu la question sans y répondre, ce qui avait mis en colère Loughner, ajoutent ses deux amis.
Le suspect, d'après le shérif Clarence Dupnik chargé des investigations, ne se montre pas coopératif, et n'a «pas dit un mot» aux policiers. Même si aucune piste n'est exclue, ils sont pratiquement certains qu'il a agi seul. Il présente à en croire le shérif Dupnik le profil «typique d'un individu tourmenté, qui est solitaire».
(L'essentiel Online/AP)
Authors: L'essentiel