Comprendre les freins et les obstacles qui jalonnent le quotidien des citoyens désireux de changer de pays. Voici résumé l'objectif du MIPEX (Migrant Integration Policy Index), outil de comparaison et d'évaluation des politiques d'intégration dans 31 pays. Pour cette troisième édition de cet index, Le Luxembourg se classe en 11e position, loin derrière le Portugal (3e) et la Belgique (6e), mais devant l'Allemagne (12e) et la France (15e).
Dans le détail, le Luxembourg tire son épingle du jeu par le fait que le Grand-Duché accueille en son sein la plus importante part d'étrangers sur son territoire. Pour la très grande majorité issus des pays membres de l'UE. Une particularité qui se traduit par des politiques spécifiques, à l'image de la loi de décembre 2008 sur l'accès à la nationalité. Les effets de cette loi permettent ainsi au Grand-Duché de se hisser au 2e rang des 31 pays de l'index, en terme d'intégration.
Système éducatif salué
Un résultat flatteur à nuancer toutefois avec le fait que cette hausse spectaculaire est liée à la mise en place de la double nationalité, selon les conclusions de l'étude. Autre critère pris en compte: l'intégration des migrants sur le marché du travail. Sur ce point, l'étude pointe du doigt la faible intégration des migrants issus des pays situés en-dehors de l'Union européenne, ainsi qu'un certain protectionnisme, notamment en ce qui concerne l'accès aux emplois dans la fonction publique.
Autre point soulevé: la participation des étrangers à la vie politique. Dans ce domaine, le Luxembourg se fait remarquer par les opportunités laissées aux migrants. Enfin le système éducatif luxembourgeois est salué pour son ouverture, fournissant l'un des meilleurs système d'accès aux enfants des nouveaux arrivants, que ce soit par les langues enseignées ou par «les efforts de diversification dans les écoles et avec les enseignants».
Jmh/L'essentiel Online
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