
«Les faits récents nous montrent que les auteurs d'abus sexuels sur mineurs sont souvent des membres de la famille ou d'une institution assumant une autorité parentale telle que l'Église. Beaucoup de victimes n'osent porter plainte qu'à l'âge adulte», note Félix, Braz, député Vert.
Pour faire avancer le débat, son part lance un pavé dans la mare en proposant de supprimer le délai de prescription après lequel aucune poursuite n'est possible. En 2009, la loi avait été adaptée pour que ce délai de dix ans ne commence à courir qu'à la majorité des victimes. Mercredi, les députés rencontraient les représentants du Parquet. Ceux-ci ont émis leurs réserves: «Est-ce utile de pouvoir déposer une plainte après quarante ans si celle-ci ne peut aboutir faute de preuves». Les députés aussi sont partagés. «Ne vaudrait-il pas mieux explorer d'autres solutions?», demande la députée socialiste Lydie Err.
Les membres de la commission de la Justice souhaitent rencontrer les acteurs de terrain avec la commission de la Famille. «Il serait aussi intéressant de prendre l'avis des victimes», conclut Lydie Err.
Séverine Goffin
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