À l'instar de ses voisins français, allemand et belge, le Luxembourg n'est pas épargné par la flambée des prix des produits pétroliers. Qu'ils semblent bien loin les 24,30 francs luxembourgeois (0,602 euro) du diesel à l'arrivée de l'euro en février 2002. Idem pour les 29,60 francs (0,735 euro) que coûtait à l'époque le litre de sans plomb 95. Actuellement, le litre se paie 1,28 euro pour l'essence, et 1,17 euro pour le diesel. Soit une hausse moyenne de 84% en neuf ans!

Ce n'est évidemment pas le passage à la monnaie européenne unique qui a entraîné cette envolée des prix. Le «cours du baril de pétrole brut» et «la relative faiblesse actuelle de l'euro face au dollar» sont les explications avancées par la direction de l'Énergie du ministère luxembourgeois de l'Économie. Conséquence: malgré un taux d'accises parmi les plus faibles d'Europe (46 centimes par litre d'essence, 32 centimes pour le diesel) et une TVA à 15%, le prix à la pompe s'est rapproché des records historiques. À l'été 2008, le sans plomb 95 coûtait 1,322 euro le litre, le diesel à 1,299 euro…
Les répercussions sur le porte-monnaie des consommateurs sont assez affolantes. Pour un automobiliste dont le véhicule consomme 200 litres par mois, la facture s'est alourdie de 113 euros en neuf ans pour les utilisateurs de diesel. Sur la base des mêmes critères, le surplus pour une personne roulant à l'essence est de 109 euros par mois.
Maigre consolation, le tarif aux pompes luxembourgeoises est le plus faible de l'Union européenne pour le diesel. En France et en Belgique, le prix a grimpé à 1,30 euro. En Allemagne, il a atteint 1,36 euro.
Joseph Tripodi
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