> Vincent Perez «Écrire une fin est toujours difficile»
Mardi, 28 Décembre 2010 17:17

Vincent Perez «Écrire une fin est toujours difficile»

À leur retour d’Espagne, le chevalier vert et le moine découvrent le royaume de Titiana plongé dans la noirceur et le malheur. Qui est la cause de tout cela? Vincent Perez livre ainsi le dénouement de «La forêt», sa première expérience BD. Si le comédien était attendu au tournant, il a passé l’examen avec brio, servi par le talent du dessinateur Tiburce Oger («Gorn»). Pourtant, Vincent Perez avoue que cette «Veuve noire» a vu le jour dans la douleur: «Parce que c’est toujours difficile d’écrire une fin et de se

séparer de ses personnages. Je trouve même que cela va trop vite dans l’album, j’aurais voulu deux pages de plus…».

Dans cette série, mélanger les mythes de Merlin l’enchanteur et de Don Quichotte a été une excellente idée. «Je n’ai pourtant pas imaginé le chevalier vert en pensant à Don Quichotte. Mais plutôt à un mélange de l’un des sept samouraïs et de Max von Sydow dans le film "La source", de Bergman. C’est en l’amenant en Espagne, et voyant le duo qu’il formait avec le moine, que j’ai pensé lui faire croiser un gamin du nom de Cervantes, qui allait s’inspirer plus tard de cette rencontre. C’était un clin d’œil rigolo. Je suis très fier du 3e tome dans le désert, qui a forcé Tiburce au dépouillement, lui qui a tendance à surcharger». Conte de fées, roman épique, Vincent Perez adopte une sorte de semi-réalisme.

«Le chef-d’œuvre BD en la matière est pour moi "Le grand pouvoir du Chninkel" de Rosinski et Van Hamme». Travailler avec Rosinski? «Oui, cela me plairait bien. Reste qu’il y a de la place pour un 5e volume des aventures du chevalier vert, mais peut-être pas sous le titre de "La Forêt", car une page est vraiment tournée. On verra, ce n’est pas pour tout de suite». Dommage, car l’homme sait raconter des histoires.

Michel Pralong

Authors: L'essentiel

pour en savoir plus...

Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
back to top