
Dans cette série, mélanger les mythes de Merlin l’enchanteur et de Don Quichotte a été une excellente idée. «Je n’ai pourtant pas imaginé le chevalier vert en pensant à Don Quichotte. Mais plutôt à un mélange de l’un des sept samouraïs et de Max von Sydow dans le film "La source", de Bergman. C’est en l’amenant en Espagne, et voyant le duo qu’il formait avec le moine, que j’ai pensé lui faire croiser un gamin du nom de Cervantes, qui allait s’inspirer plus tard de cette rencontre. C’était un clin d’œil rigolo. Je suis très fier du 3e tome dans le désert, qui a forcé Tiburce au dépouillement, lui qui a tendance à surcharger». Conte de fées, roman épique, Vincent Perez adopte une sorte de semi-réalisme.
«Le chef-d’œuvre BD en la matière est pour moi "Le grand pouvoir du Chninkel" de Rosinski et Van Hamme». Travailler avec Rosinski? «Oui, cela me plairait bien. Reste qu’il y a de la place pour un 5e volume des aventures du chevalier vert, mais peut-être pas sous le titre de "La Forêt", car une page est vraiment tournée. On verra, ce n’est pas pour tout de suite». Dommage, car l’homme sait raconter des histoires.
Michel Pralong
Authors: L'essentiel