> Remaniement en France Sarkozy muscle sa politique étrangère
Dimanche, 27 Février 2011 21:32

Remaniement en France Sarkozy muscle sa politique étrangère

Remaniement en France Sarkozy muscle sa politique étrangère

Lors d'une allocution radio-télévisée de moins de sept minutes, outre le remplacement de Michèle Alliot-Marie par Alain Juppé au Quai d’Orsay, le chef de l'État a également annoncé l'arrivée à l'Intérieur de son homme de confiance, le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant, à la place d'un autre de ses fidèles Brice Hortefeux, et confirmé la nomination du patron des sénateurs UMP Gérard Longuet à la Défense.

S'il a salué «l'immense espérance» soulevée par les révoltes populaires qui ont fait tomber les régimes de Tunisie et d'Egypte et menacent désormais celui du libyen Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy a mis en garde contre «ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires incontrôlables et sur le terrorisme». Confronté à 14 mois de la présidentielle à la forte progression du Front national, il s'est à nouveau présenté en président «protecteur», insistant sur les conséquences d'un éventuel échec des révoltes arabes, qui «pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région». «C'est toute l"Europe qui serait alors en première ligne», a-t-il dit.

Désaveu de Brice Hortefeux

Dans ce climat, Nicolas Sarkozy a justifié le remodelage de son gouvernement par la nécessité d'y nommer des hommes «préparés à affronter les événements à venir dont nul ne peut prévoir le déroulement». Il a ainsi salué en Alain Juppé «celui qui a déjà exercé ces fonctions (de ministre des Affaires étrangères de 1993-1995) avec une réussite unanimement reconnue» et en Gérard Longuet, «un homme d'expérience». Quant à Claude Guéant, il «connaît tous les rouages» du ministère de l'Intérieur. Le président n'a par contre pas eu un mot pour MAM, qui lui a finalement présenté dimanche sa démission après des semaines de polémiques sur les conditions de ses vacances de Noël en Tunisie.

Dans sa lettre de démission, l'ex-patronne du Quai d'Orsay a justifié son départ par le refus d'accepter «que certains utilisent cette cabale pour essayer de faire croire à un affaiblissement de la politique internationale de la France». Après avoir résisté aux appels à la démission, elle a répété avoir «le sentiment de n'avoir commis aucun manquement». Ce remaniement, le quatrième en moins d'un an, sonne déjà comme un désaveu de Brice Hortefeux. Ce fidèle du chef de l'État le rejoindra toutefois prochainement à l'Elysée dans des «fonctions éminentes», selon l'entourage de M. Sarkozy, où il devrait notamment préparer la campagne présidentielle de 2012.

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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