> Reprise des débats à la Chambre Que font nos députés en-dehors de la Chambre?
Mardi, 08 Mars 2011 11:48

Reprise des débats à la Chambre Que font nos députés en-dehors de la Chambre?

Reprise des débats à la Chambre Que font nos députés en-dehors de la Chambre?

A priori, trouver un point commun entre un kinésithérapeute, des fonctionnaires et un agent d'assurance n'est pas chose aisée. Pourtant, ces hommes et ces femmes ont été élus et occupent la fonction de député. Une profession à part dans tous les pays voisins, mais qui, au Luxembourg, n'est exercée, qu'à mi-temps par leur titulaire. Une particularité à la fois liée à la taille du pays, mais aussi à une certaine vision de la politique.

«Il est important que les députés gardent le lien avec la société professionnelle et le secteur privé pour que la Chambre soit le meilleur reflet possible de la société qui les a élue», indique Laurent Mosar, président de la Chambre, contacté par L'essentiel Online. Pourtant, dans les faits, la diversité revendiquée est toute relative en ce qui concerne les professions exercées par les élus. Sur 60 députés, 33 sont issus de la fonction publique, 18 exercent des professions indépendantes et 9 sont employés dans le secteur privé.

«Un avocat ou un employé de banque doit prendre plus de risques»

Un déséquilibre dans la représentation publique qui s'explique en partie par les conditions offertes aux élus. «Il est beaucoup plus facile d'exercer un mandat lorsqu'on est fonctionnaire, précise le président de la Chambre. Car dans ce cas, vous bénéficiez de la garantie de l'emploi: si vous n'êtes pas réélu, vous retrouvez automatiquement votre poste, ainsi que les hausses de salaires qui sont liés à votre âge. Un avantage dont ne bénéficie pas les salariés du secteur privé ou les professions indépendantes.»

Une inégalité qui ne favorise donc pas la diversité des profils en politique. D'autant plus que les exigences de la fonction n'incitent pas forcément à la multiplication des casquettes. «Pour qu'un avocat ou un salarié d'une banque décide de s'engager en politique, il faut qu'il accepte de prendre plus de risques qu'un autre. Aussi bien en acceptant une baisse de ses revenus, une hausse de ses heures de travail mais aussi en acceptant les répercussions de cette vie sur le plan familial», souligne Laurent Mosar.

Répondant à la volonté d'améliorer la représentativité de la société à la Chambre, un groupe de travail avait été mis en place en 2009. Après plusieurs semaines de réflexion, aucune solution concrète n'avait été trouvée. Solution envisagée pour remédier à cette situation: accorder une indemnité temporaire aux anciens députés issus du secteur privé et des professions indépendantes pour leur permettre de reprendre à plein temps leur ancienne vie. Une idée qui, avant d'être mise en application, devra être votée… par les députés.

Jean-Michel Hennebert/L'essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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