La semaine dernière Intel a dévoilé un processeur à faible consommation qui est tellement peu gourmant en énergie qu’il peut facilement être alimenté par une cellule photovoltaïque, l’énergie cinétique généré lors de mouvements ou même l’électricité récupérable à partir du potentiel chimique de fruits et légumes variés !
On parle souvent de nouvelles batteries qui tiennent plus longtemps sans en augmenter considérablement la taille ou le temps de chargement, mais une autre piste pour améliorer le temps de veille des appareils mobiles est la réduction de la consommation en énergie des composants qui les constituent, en commençant par le microprocesseur.
C’est dans cette optique que le 15 septembre, Intel a dévoilé un nouveau processeur capable d’être opérationnel à un « voltage proche du seuil de fonctionnement » (near-threshold voltage). Pour comprendre cela, il faut savoir qu’un microprocesseur est fondamentalement composé d’une seule chose : des transistors qui sont des composants électroniques permettant quand on les assemble de réaliser des opérations arithmétiques. La vitesse en Hertz du processeur de votre ordinateur correspond au nombre d’opérations basiques que les transistors qui le composent peuvent effectuer par seconde (c’est une fréquence donc).
Bref sans entrer dans les détails, un transistor possède un voltage minimum auquel il peut fonctionner. En dessous de ce voltage, le signal électrique fournit n’est pas suffisant pour que le semi-conducteur le fasse passer. C’est donc à un voltage très proche de cette valeur limite que le nouveau processeur d’Intel fonctionne, permettant une grande économie d’énergie. En effet aujourd’hui la plupart des puces commercialisées fonctionnent à 1 Volt ou plus, mais ce processeur lui peut fonctionner à 10 millivolts soit 100 fois moins, ce qui peut correspondre à une économie d’énergie de 5 à 10 fois par opération effectuée !
Intel précise :
Ce CPU de test (nom de code « Claremont ») fonctionne vite quand c’est nécessaire mais la consommation d’énergie tombe sous les 10 milliwatts quand la charge de travail est faible, c’est suffisamment peu pour être alimenté par une pile solaire de la taille d’un timbre [...] Ce processeur ne deviendra pas un produit en lui-même mais les résultats de ces recherches pourraient accélérer l’intégration de circuits fonctionnant proche du seuil de voltage dans des produits futurs, en réduisant leur consommation d’un facteur 5 ou plus, augmentant ainsi le temps de veille des appareils mobiles.[...] Nous avons utilisé une pile solaire pour la démonstration pour montrer le peu d’énergie nécessaire, mais le processeur pourrait fonctionner avec n’importe quelle source d’énergie.
Une pile pomme de terre par exemple, les gens ayant joué à Portal 2 comprendront la référence Bref une avancée qui semble prometteuse en attendant de voir les premiers produits qui, espérons-le, amélioreront un peu l’autonomie de notre joujoux portables en tout genre.