
La loi du 26 juillet 2010 sur les bourses d'étudiants sera le fil conducteur de la discussion entre François Biltgen et László Andor. Le ministre luxembourgeois devra en effet justifier le bien-fondé de ces aides accordées à tous les étudiants résidents face au commissaire aux affaires sociales, ce lundi. Dans son argumentaire, François Biltgen (CSV) devrait reprendre un certain nombre d'éléments qu'il avait déjà communiqués le 30 novembre dernier.
Dans ce courrier, il s'appuyait sur les arrêts «Bidar» et «Förster» de la Cour de justice des communautés européennes pour expliquer que l'apport illimité de l'aide financière octroyée aux étudiants vivant au Luxembourg depuis au moins cinq ans n'avait rien de discriminatoire, au contraire.
Outre ces arguments juridiques, le ministre Biltgen devrait aussi user des objectifs fixés par l'Agenda 2020 de l'Union européenne concernant le taux de diplômés de l'enseignement supérieur (40% d'ici 2020 contre 28 % actuellement au Grand-Duché). Il devra aussi justifier le choix du gouvernement de soumettre l'octroi du boni pour enfants à certaines conditions au-delà de 18 ans. Pour l'instant, la Commission européenne a été saisie de trois plaintes.
Patrick Théry
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