
Que fait Skype? À en croire l'opérateur, du développement de logiciel. Mais pour l'Arcep (Autorité française de régulation des télécoms), la firme est bel et bien un opérateur de téléphonie gratuite sur Internet. Et la différence est loin d'être négligeable. En effet, si Skype est effectivement une compagnie de téléphonie, elle doit se conformer à certaines obligations. Ainsi, nulle autorité n'a la possibilité d'écouter les appels passés via le logiciel, même après décision judiciaire. Le programme de communication gratuit ne permet pas non plus les appels d'urgence. Tout comme le transfert de numéro d'appel est impossible pour ses utilisateurs.
Déjà, en 2007, ses «défauts» avaient été pointés du doigt par l'Arcep. Hasard ou pas, c'est alors que Skype avait choisi de s'installer au Luxembourg plutôt qu'en France… Aujourd'hui, l'affaire refait surface et la menace d'un procès est évoquée.
Du côté de la direction basée au Grand-Duché, on ne s'en émeut guère: «Aucune plainte officielle n'a été reçue», se contente de répondre Brian O'Shaughnessy, responsable Global Communication à Skype.
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