Après bientôt trois mois de crise née de la présidentielle du 28 novembre, la situation se détériorait à la fois dans la stratégique capitale économique et dans le «Grand Ouest», proche du Liberia, région la plus instable du pays. À Abidjan, après deux jours d'affrontements meurtriers entre FDS et un groupe armé à Abobo, fief de M. Ouattara, des habitants fuyaient par centaines ce quartier désormais surnommé «Bagdad» en raison de la violence qui y règne.

Un pasteur a expliqué que lui et une dizaine de membres de sa famille fuyaient les combats engagés depuis mardi. «Les enfants sont traumatisés, au moindre bruit ils commencent à pleurer. On n'en peut plus», a-t-il confié. Après un séjour à Abidjan cette semaine, un panel de présidents africains est censé arriver d'ici fin février à des solutions pour une sortie de crise.
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