Une équipe du CNRS de Marseille vient de démontrer que le dioxyde de carbone (CO2) est lié à l'apparition de «dommages oxydatifs» chez la bactérie Escherichia coli, souvent utilisée dans la recherche. Pollution de l'air, fumée de cigarette, produits chimiques, additifs alimentaires, stress physique ou usage normal de l'oxygène par notre organisme... tous contribuent à la production de composés chimiques baptisés FRO (Formes réactives de l'oxygène) impliqués dans des dommages cellulaires. Au premier rang desquels des mutations génétiques, cancérisation ou oxydation des protéines, rappelle le CNRS dans un communiqué.

L'équipe animée par Sam Dukan au sein du Laboratoire de chimie bactérienne (CNRS/Université de la Méditerranée), spécialisée dans le rôle des FRO dans la «mort cellulaire», a testé l'impact de la concentration en CO2 atmosphérique dans le processus d'oxydation des cellules. Les résultats mettent en évidence une augmentation de la mort cellulaire, de la fréquence des mutations de l'ADN et du nombre de lésions de l'ADN parallèlement à l'augmentation du taux de CO2.
(L'essentiel Online/AFP)
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