
«Cette appellation n'a pas de sens», a déclaré M. Baroin sur France Info alors qu'on lui demandait si la nomination de M. Juppé n'en faisait pas un «vice-Premier ministre». «Les ministres sont des serviteurs, certains sont plus expérimentés que d'autres, Alain Juppé l'est indiscutablement», a-t-il ajouté tout en rappelant que «celui qui fixe le cap, celui qui incarne le pays, c'est le président de la République».
Quand le maire de Bordeaux «est arrivé il y a quatre mois à la Défense, il était déjà ancien Premier ministre», a-t-il souligné, voyant en lui «un serviteur de la République française, un homme qui par le sang froid et l'expérience aussi des temps difficiles (...) a le recul nécessaire» et peut être «entendu».
Problématique des flux migratoires
Selon M. Baroin, le remaniement correspond à la nécessité d'établir «une coordination» entre «la politique diplomatique, la protection de notre territoire mais aussi de la maîtrise des flux migratoires». «Il faut lire les choix du président comme étant d'abord et avant tout d'être en situation d'affronter des temps exigeants : nous avons des problématiques de flux migratoires qui inquiètent un certain nombre de Français à juste titre, que nous devrons maîtriser», a-t-il expliqué.
A propos de la nomination du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant comme ministre de l'Intérieur, il a assuré que «la question n'était pas de savoir où est-ce qu'on va placer Guéant pour laisser le champ libre à Juppé» mais de savoir «comment allons-nous coordonner l'ensemble de ces politiques diplomatiques».
Quant au départ de Brice Hortefeux de la Place Beauvau pour des fonctions de «conseiller politique» auprès du chef de l'Etat, il a souligné qu'il intervenait alors que «nous entrons indiscutablement dans une période qui va être un temps vraiment politique», en vue de la présidentielle de 2012. Brice Hortefeux, «c'est l'homme de confiance du président de la République, c'est l'ami de Nicolas Sarkozy» et c'est «quelqu'un d'estimé et de respecté dans la majorité», a fait valoir M. Baroin.
(L'essentiel Online/AFP)
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