À 65 ans, Gérard Longuet n'est pas un novice en politique. Ministre des Télécommunications en 1986 et 1992 et président du groupe UMP au Sénat, l'ancien président de la région Lorraine s'est fait remarquer ces dernières années plus pour ses prises de positions contestées que par ses interventions au Sénat.

Membre-fondateur d'Occident, un mouvement d'extrême-droite, Gérard Longuet a suscité la polémique lors du débat sur le projet de loi contre l'homophobie à l'école. Le nouveau ministre de la Défense avait alors fait l'amalgame entre pédophilie et homosexualité. En mars 2010, à quelques jours des élections régionales, l'ancien président de la région Lorraine s'était offusqué que Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, se porte candidat à la présidence de la Haute autorité de lutte contre la discrimination. Gérard Longuet estimant que ce dernier «n'avait pas la tête de l'emploi».

Relaxe des accusations de «recel d'abus de crédit» pour sa villa tropézienne

D'un tempérament fonceur, le sénateur de la Meuse n'hésite pas à partager ses pensées, même avec les plus hautes instances de l'État français. Déjà pressenti pur faire partie du gouvernement lors du remaniement ministériel de novembre 2010, Gérard Longuet n'a pas aimé être évincé au dernier moment. Et il l'a fait savoir. Ainsi, selon le Canard Ecnhaîné, il n'aurait pas hésité à se rendre dans le bureau du président Sarkozy à l'Élysée en lui disant: «Tu sais que j'ai envie de te casser la gueule?»

Ministre à l'avenir prometteur dans les années 1980, Gérard Longuet a été freiné dans sa progression par des accusations de «recel d'abus de crédit» pour le financement de sa villa de vacances à Saint-Tropez. Une affaire pour laquelle il sera finalement relaxé.

(L'essentiel Online)