Considérée comme l'une des femmes les plus puissantes du monde dans le classement Forbes ces dernières années, Mme Merkel a tapé du poing sur la table, à quatre jours de la 100ème journée mondiale des femmes, le 8 mars. "L'Allemagne fait partie des derniers «pays» au monde en ce qui concerne la proportion de femmes à des postes de direction dans les entreprises, particulièrement dans les grands groupes. C'est pourquoi il faut qu'il se passe quelque chose ces prochaines années", a-t-elle dit dans ce message visible sur Internet.

Un débat agite l'Allemagne sur la place des femmes dans les entreprises où elles sont jusqu'ici sous-représentées. Dans un pays où il est difficile pour des raisons matérielles (peu de places en crèches) et psychologiques (une mère qui travaille est souvent mal considérée) de concilier carrière et enfants, la ministre de la Famille, Kristina Schröder, avait récemment annoncé que les entreprises avaient jusqu'à 2013 pour "féminiser" leurs directions.

Selon une étude publiée par le quotidien Die Welt fin janvier, seules, quatre femmes siègent actuellement dans les directoires des 30 entreprises cotées au Dax, l'indice vedette de la Bourse de Francfort, pour 182 hommes. Aucune femme n'a jamais dirigé un groupe coté au Dax, ni même l'une des 100 premières entreprises allemandes. En février dernier, le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, avait été vertement critiqué pour avoir déclaré qu'augmenter la part de femmes dans la direction de sa banque la rendrait "plus colorée et plus jolie".

(L'essentiel Online/AFP)