
C'est la thèse défendue par des «connaisseurs» du cœur humain. «Le fantasme du coup de foudre n'a pas pris une ride!», assure le psychanalyste Jacques André. «Il s'enracine dans l'infantile, dans l'immédiateté. C'est l'image d'un autre moi-même et en même temps de ce qui me manque».
«Le coup de foudre, c'est un marronnier qui fait vendre la presse féminine! Avec Internet, on multiplie les possibles mais au fond on se raconte toujours la même histoire», dit Marie-France Treglia, du magazine féminin «Marie-Claire». Elle cite des témoignages de lectrices, en «état de sidération» pour leur «plombier» ou leur «livreur de pizza».
«La flèche d'or à la pointe d'amour», dit Ronan Chastellier, sociologue et créateur du comité éditorial de Meetic, célèbre site de rencontres, pour décrire le phénomène. «Une survérité de l'amour, plus forte que la technologie», poursuit-il. D'après lui, que nous nous «méfions» ou non du coup de foudre, que nous cherchions «à contrôler l'intuition» ou non, «Internet facilite les rencontres mais au moment où cela bascule, on revient toujours à une situation d'amour romantique!».
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