«Ce que nous voulons c'est l'abandon des roulements qui nous obligent à rouler peu avec de nombreuses heures d'attente», indique Frank Decamps, syndicaliste de Sud Rail, contacté lundi par L'essentiel Online. Un mécontentement qui s'explique par le fait que les cheminots perçoivent une partie de leur salaire en fonction notamment des kilomètres qu'ils parcourent dans la journée et du temps passé à conduire les rames. Selon Sud Rail, le fonctionnement mis en place depuis décembre 2010 par la SNCF Lorraine peut réduire de 500 euros le salaire des cheminots. «Avec ce système, nous pouvons faire l'équivalent d'un aller-retour Nancy-Metz dans la journée avec une attente de près de cinq heures entre les deux voyages. Nous ne sommes pas contre la productivité, nous voulons juste de la bonne productivité.»
Représentant 80% des conducteurs de trains en Lorraine, selon Sud Rail, 60% selon la direction de la SNCF Lorraine, le syndicat se dit prêt à poursuivre le mouvement. Et ce, jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé. De son côté, la direction de la SNCF Lorraine, contactée par L'essentiel Online se dit ouverte aux négociations. Dans le pire des cas, la situation pourrait demeurer identique pour les milliers d'usagers quotidiens des TER Lorraine jusqu'au 2 juillet 2011, date de la fin du préavis déposé par Sud Rail.
(Jmh/L'essentiel Online)
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