
Le bilan avancé en début de semaine par la FIDH est lourd et fait état de de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement. «Beaucoup de villes sont tombées, notamment sur l'est de la côte. Des militaires se sont ralliés au soulèvement contre Mouammar Kadhafi», a déclaré la présidente de la FIDH, Souhayr Belhassen, citant notamment Benghazi, bastion de l'opposition.
En revanche, Syrte, ville natale du colonel Kadhafi, n'est pas aux mains des manifestants, a précisé la FIDH, revenant sur des informations précédentes. Des témoins ont également que la ville était «calme» et ont démenti sa chute.
Démission du ministre de la Justice
Les informations de la FIDH, basée à Paris, proviennent essentiellement des ligues libyennes des droits de l'Homme. Selon ces informations, le camp de Bab el Azizia, où vit le dirigeant libyen en périphérie de Tripoli, aurait également été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi. Outre Benghazi, la FIDH affirme que les localités de Tobrouk, à l'extrême est, ainsi que celles de Misrata, Khoms, Tarhounah, Zeiten, Zaouia et Zouara, qui sont plus proches de la capitale, sont également tombées aux mains des manifestants.
Selon la FIDH, outre des militaires et des diplomates, de hauts responsables du régime auraient rallié le mouvement de protestation, qui réclame le départ du colonel Kadhafi. Un journal en ligne libyen a annoncé lundi la démission du ministre de la Justice, Mustapha Mohamad Abdeljalil, «pour protester contre l'usage excessif de la force» contre les manifestants. Estimant que le dirigeant libyen cherche «à créer le chaos», en intensifiant les violences contre les manifestants, la FIDH «demande la suspension immédiate de la Libye du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU», a déclaré Souhayr Belhassen. Elle a ajouté que la communauté internationale devait faire en sorte que Mouammar Kadhafi soit «jugé par la Cour pénale internationale (CPI)».
L'essentiel Online / (AFP)
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