
Un témoin de Tripoli qualifiait les évènements de «massacre». «Ce que s'est passé aujourd'hui à Tajoura est un massacre», a affirmé un habitant. «Des hommes armés tirent sans distinction. Il y a même des femmes qui sont mortes», a-t-il ajouté, sous couvert de l'anonymat. Il a affirmé que les mosquées du quartiers diffusaient des appels au secours par le biais de haut-parleurs.
Bombardements Un habitant de Tripoli a déclaré lundi soir à la chaîne Al Djazira que l'armée de l'air bombardait des lieux de la capitale. Les témoins dénombrent de nombreux morts. «Ce à quoi nous assistons aujourd'hui est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air bombardent aveuglément un secteur après l'autre. Il y a de nombreux, nombreux morts», a déclaré l'habitant, Adel Mohamed Saleh. «Ils prennent pour cible tout ce qui bouge». L'Italie, ancienne puissance coloniale et premier partenaire commercial de la Libye, en proie à une insurrection massive contre le régime de Mouammar Kadhafi, a déclenché lundi l'alerte maximum dans ses bases aériennes et décidé l'envoi d'hélicoptères dans le sud de la péninsule. Berlusconi a condamné "un usage inacceptable de la violence".Un autre témoin à Fachloum a indiqué que des hélicoptères ont survolé le quartier pour faire descendre des mercenaires africains armés, qui ont tiré sur toutes les personnes se trouvant dans la rue. Il a fait état d'un grand nombre de morts. Fachloum et Tajoura sont situés dans la banlieue de Tripoli.
L'Otan appelle au calme
L'Egypte a confirmé lundi la mort de deux de ses ressortissants en Libye du fait des violences et annoncé le retour dans le pays de plus de 4 000 Egyptiens, alors qu'un médecin égyptien avait fait état de dix tués par balle, en citant des témoins.
Plusieurs pays ont envoyé des avions pour rapatrier leurs ressortissants. L'Otan a appelé lundi soir à la fin des répressions contre des civils non armés.
L'essentiel Online avec agences
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