
M. Berlusconi, absent, est accusé d'avoir artificiellement gonflé le prix des droits de diffusion de films, achetés par des sociétés écrans lui appartenant, lors de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. Le groupe aurait ainsi constitué des caisses noires à l'étranger et réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts.
Les autres procès de Silvio Berlusconi Le chef du gouvernement est également attendu le 5 mars à Milan pour une autre affaire où il est soupçonné d'abus de confiance dans le cadre de l'achat de droits télévisés par Mediatrade-RTI, une autre société lui appartenant. Six jours plus tard, le 11 mars, il est de nouveau convoqué à Milan, pour un procès pour corruption de témoin, également suspendu depuis l'adoption de la loi sur l'immunité. Mais le véritable cauchemar de M. Berlusconi débute le 6 avril avec l'affaire Rubygate dans laquelle pour la première fois un chef de gouvernement italien est accusé d'avoir eu recours aux services d'une prostituée mineure, mais aussi d'abus de pouvoir pour avoir fait pression sur la police milanaise afin de faire relâcher Ruby, interpellée pour un vol présumé dans la nuit du 27 au 28 mai 2010.Le procès avait été suspendu en avril après l'adoption d'une loi un mois plus tôt accordant l'immunité pénale à M. Berlusconi pendant 18 mois. Mais cette loi a été annulée partiellement par la Cour Constitutionnelle à la mi-janvier, ce qui a entraîné la reprise des procès à son encontre. "Je suis absolument confiant" concernant l'issue du procès, a déclaré Piero Longo, l'un des deux avocats, avec Niccolo Ghedini, qui représentent le chef du gouvernement. "Cela fait 13 ans que nous assistons Silvio Berlusconi et il n'a jamais été condamné, donc je ne suis pas préoccupé", a-t-il ajouté.
Procès prévus à la chaîne
L'audience de ce jour devait servir à établir un calendrier des prochaines convocations en tenant compte du fait que Silvio Berlusconi est impliqué dans trois autres procédures judiciaires et qu'il peut invoquer l'empêchement légitime, par exemple s'il a une rencontre avec l'un de ses homologues ou un Conseil des ministres. En outre, ses avocats peuvent eux-aussi invoquer un empêchement légitime car ils sont également parlementaires.
Le tribunal et la défense se sont mis d'accord pour poursuivre le procès le 11 avril prochain. Me Ghedini a indiqué que la présence de M. Berlusconi au tribunal ce jour-là était "vraisemblable". "Nous devrions organiser quatre salles d'audience avec quatre jurys différents et nous les avocats on passe d'une salle à l'autre, comme dans une chaîne de montage", a plaisanté M. Longo.
(L'essentiel Online/AFP)
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