Le football américain (NFL), qui n'a plus connu cela depuis 1987, risque d'être, dès jeudi, en situation de lock-out, une forme de grève patronale. Les propriétaires de franchises et le syndicat des joueurs s'opposent sur la renégociation de l'accord collectif de travail. Faute de solution d'ici jeudi, les propriétaires pourront interdire aux joueurs l'accès aux outils et lieux de travail.

En cause, le partage d'un gâteau de près de 9 milliards de dollars annuels (6,5 milliards d'euros). Les patrons veulent réduire la part dédiée aux joueurs au nom de l'augmentation des coûts. Si la grève perdurait jusqu'au début de la saison, en septembre, le coût pour la NFL se mesurerait en millions de dollars et en milliers d'emplois.
La NBA, dont l'accord collectif s'achève fin juin, n'est pas mieux lotie. Selon David Stern, le patron de la ligue: «Les parties discutent de tout mais ne sont d'accord sur rien...». Les joueurs refusent un plafond salarial fixe, qui existe en NHL (hockey sur glace), de peur d'une baisse de revenus. Stern leur a rappelé qu'ils étaient «les travailleurs syndiqués les plus riches du monde».
Selon lui, la NBA perdra 350 millions de dollars cette saison (250 millions d'euros) et les joueurs, qui coûtent 2,1 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros) par saison aux trente franchises, doivent faire des sacrifices.
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