
«Un certain nombre d'éléments nous amènent à douter», a reconnu le directeur général de Renault, Patrick Pélata, dans un entretien au Figaro paru vendredi. «Soit nous sommes face à une affaire d'espionnage et un cadre de la direction de la sécurité protège sa source envers et contre tout. Soit Renault est victime d'une manipulation, dont on ignore la nature mais qui pourrait prendre la forme d'une escroquerie», indique-t-il.
«Si tous les doutes sont levés, nous proposerons la réintégration des trois cadres et, dans tous les cas, Renault sera très attentif à réparer toute injustice», affirme le directeur général, qui dit qu'il «tirera toutes les conséquences» lorsque l'enquête sera terminée.
Pas de preuves pour l'heure
De son côté, le patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage) Bernard Squarcini a déclaré jeudi que «l'enquête pour espionnage industriel» au préjudice du constructeur automobile «se poursuivait».
Reste que pour l'heure, les investigations de la DRCI n'ont permis de mettre au jour «aucune trace d'espionnage» par des salariés de Renault, avait révélé une source proche de l'enquête.
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