elle dit qu'elle en a marre et qu'elle va se jeter par la fenêtre», a-t-il dit. Et d'ajouter: «C'est tragique et assez rare». Mercredi matin, nombre de camarades de la fillette ont déposé des oursons en peluche ainsi que des dessins, remplis de cœurs, devant l'entrée de l'immeuble. (AFP)

Transportée à l'hôpital Mère-Enfant de Bron dans un état très grave, la fillette, a succombé dans la nuit de lundi à mardi à ses blessures. «C'est exceptionnel. Ce sont quelques cas par an, moins de cinq parfois, et encore pour les moins de 13 ans», a expliqué le président de l'association France prévention suicide Michel Debout, légiste et psychiatre. «Il y a aussi le problème d'interprétation du geste. Certains considèrent que, pour se suicider, il faut avoir une conscience d'être mortel. C'est pour ça qu'avant 12/13 ans on ne classe pas un certain nombre de morts dans la catégorie suicide», a-t-il ajouté.

Une fillette «pleine de vie» et «dynamique»

Quant au rôle qu'a pu jouer la maladie dans ce geste fatal, le docteur a estimé que «gérer un diabète, c'est aussi s'interdire et intérioriser l'interdit de certains plaisirs. Au moment où on va entrer dans la vie affective, la vie des sens, c'est peut-être quelque chose qui est difficile à gérer, particulièrement».

Scolarisée en CM1 et cadette d'une fratrie de trois sœurs, l'enfant était décrite par son entourage comme une fillette «pleine de vie» et «dynamique», a déclaré le maire de Pierre-Bénite, une banlieue paisible du sud-lyonnais, Serge Tarassioux. «C'est terrible, inimaginable. Un état de détresse qui conduit à cet acte, c'est incompréhensible», a-t-il dit, sous le choc. «Elle avait réussi à se faire élire par ses pairs au conseil municipal des enfants et j'ai eu l'occasion de la rencontrer» à la mairie, a ajouté le maire, selon lequel la fillette «faisait également de la danse et participait aux activités du centre de loisirs». Plusieurs cellules de soutien psychologique ont été mises en place mardi, notamment à l'école primaire où étudiait l'enfant ainsi qu'à l'école maternelle où est scolarisée la benjamine.

Mercredi matin, nombre de camarades de la fillette ont déposé des oursons en peluche ainsi que des dessins, remplis de cœurs, devant l'entrée de l'immeuble. «À ma copine, tu vas nous manquer. Que Dieu te protège», avait écrit l'une d'elle. Quelques paquets de bonbons ont également été déposés.

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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