(6, rue du Pont-Levis) et à Longwy (4, rue du Tramway).
Un à Arlon, l'autre à Longwy. «Et croyez-moi, une séance de 30 minutes au milieu des "poissons docteurs" vaut bien des soins en institut de beauté…».
En quelques mois, les bienfaits des Garra rufas se sont transmis de bouche à oreille. «Quand plusieurs centaines de ces poissons s'activent autour de vos pieds c'est comme avoir un jet de douche léger qui vous caresse les chairs.
Aucune douleur, que du plaisir». Et comme en plus ces petites bêtes évoluent dans une eau à plus de 25°C, on se laisse vite envahir par un sentiment de relâchement et de bien-être. À se demander au final pourquoi cette méthode aquatique a tant tardé à se développer par ici. En effet, voilà des lustres que les salons de Turquie ou d'Asie disposent de leurs «aquariums de soin» pour leur clientèle.
Les vétos ont des doutes
Eczémas et peaux mortes ne résistent pas aux
Garra rufas. Les spas ont adopté l’animal, mais des vétérinaires font toutefois part de certaines objections. Plonger ses petons dans un aquarium et laisser des petits poissons vous grignoter les peaux mortes, ce ne serait pas le pied absolu! «Ce qui nous pose problème est qu’on affame ces poissons pour qu’ils aient envie de manger des peaux mortes», assène Cathy Maret, porte-parole de l’Office vétérinaire fédéral.
Ce service recommande donc que les Garra rufas soient réservés à des applications thérapeutiques et ne soient pas utilisés à des fins cosmétiques. «Il est vrai que cela pose des questions éthiques, va jusqu'à commenter Luc Magnenat, vétérinaire au très officiel Service de la consommation et des affaires vétérinaires de Genève. Mais il ne nous appartient pas de décider si un usage est thérapeutique ou non».
C’est que le bien-être des petits poissons est pris très au sérieux: «Pour obtenir leur autorisation en Suisse, les centres doivent respecter des règles très strictes», assure le vétérinaire officiel. Acidité et température de l’eau sont, par exemple, suivies de près. Au Luxembourg, pour l'heure, aucun «fish pédicure» ne semble s'être encore jeté à l'eau.
Patrick Jacquemot
Authors: L'essentiel