«Les quatre semaines de ma mission m'ont permis de conclure qu'une volonté de négocier existe et est largement partagée par tous les interlocuteurs», a-t-il déclaré à la presse après avoir rendu compte au souverain. Didier Reynders, libéral francophone, n'a pas précisé les pistes qui permettraient le pays de sortir d'une crise politique historique et n'a pas dit quels partis devraient selon lui être membres de la prochaine coalition. «Le roi n'a pas pris encore sa décision sur la suite à donner», s'est-il expliqué. Didier Reynders a toutefois fait preuve d'une dose d'optimisme en estimant «nécessaire et possible de passer maintenant à une phase de négociation autour d'un ‘formateur’, ou à défaut dans une autre formule».

Le terme de «formateur» désigne en Belgique la personne chargée des dernières discussions en vue de la formation d'une coalition gouvernementale. Cette personnalité devient en général Premier ministre. Depuis les élections de juin 2010, Albert II n'a pas encore désigné de formateur, signe que néerlandophones et francophones n'ont jamais été proches d'un accord.

«Notre pays en a grandement besoin»

Les Flamands, aiguillonnés par le parti indépendantiste N-VA, vainqueur des élections, réclament une autonomie très poussée pour les régions, que refusent les francophones.

«Ma conviction est que durant ma mission, nous avons pu relancer une dynamique de négociation et retisser certains liens de confiance entre les principaux partenaires», a expliqué M. Reynders mardi soir. «J'espère qu'au départ des thèmes qui ont été abordés et des pistes de solutions qui ont été tracées, il sera possible de reprendre de véritables négociations en vue d'une réforme institutionnelle et de la formation d'un gouvernement», a-t-il ajouté, sans donner de détails. «Notre pays en a grandement besoin», a-t-il conclu.

(L'essentiel Online)