
«On continue à se consulter activement pour être prêts à toute éventualité», a expliqué Oana Lungescu, une porte-parole de l'alliance atlantique, en précisant que l'Otan «ne donne jamais de détails opérationnels». «C'est évidemment une option qui a été discutée mais, à ce stade, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas donné de mandat pour une action de ce type», avait déclaré lundi sur CNN le secrétaire de l'alliance, Anders Fogh Rasmussen, interrogé sur l'éventualité de la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Emprunter une «voie aussi lourde de conséquences nécessite un mandat du Conseil de Sécurité», avait-il insisté. «Si la question est soulevée et qu'on nous en fait la demande, alors le Conseil de l'Atlantique Nord (l'instance dirigeante de l'Otan, qui rassemble les 28 États membres) l'examinerait», avait-il dit. «Nous avons commencé la préparation pour faire face à toutes les éventualités, mais je pense qu'il est un peu prématuré de parler d'un calendrier» de mise en œuvre d'une éventuelle opération, a-t-il ajouté.
Nécessité d'avoir le feu vert de l'ONU
La France s'est distinguée mardi des États-Unis et de la Grande-Bretagne en mettant en avant la nécessité d'un feu vert de l'ONU pour créer une zone d'exclusion aérienne en Libye, soulignant le risque de réactions négatives du monde arabe. Peu avant, le Premier ministre britannique, David Cameron, avait jugé «inadmissible» que le colonel Mouammar Kadhafi «puisse assassiner son propre peuple» et souligné qu'il était légitime dans ces circonstances d'envisager la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.
Lundi, les États-Unis ont annoncé un déploiement de forces militaires autour de la Libye. L'Otan, dotée d'une flotte d'une vingtaine d'avions-radar Awacs, a déjà mené dans le passé des missions d'exclusion aérienne. Elle pourrait compter sur des contributions en avions de chasse de ses membres.
(L'essentiel Online/AFP)
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