Le docteur Murray est accusé d'avoir administré au «roi de la pop» l'anesthésiant propofol qui a provoqué son décès, le 25 juin 2009, et de ne pas lui avoir prodigué les soins nécessaires après l'injection.
Michael Jackson est décédé à l'âge de 50 ans dans sa maison de Los Angeles d'une surdose de propofol, qu'il utilisait comme somnifère.
Le docteur Murray a toujours reconnu avoir administré du propofol au chanteur le jour de son décès, mais à la demande expresse de la pop star.
Mesure évoquée
Le médecin du chanteur sera formellement inculpé le 25 janvier, a dit le juge Michael Pastor. La date de son procès pourrait alors lui être notifiée.
M. Pastor a lui pris cette décision au sixième jour des audiences préliminaires qui visaient à décider si les éléments étaient assez nombreux dans le dossier d'inculpation du Dr Murray pour justifier son procès.
Au total, le médecin est passible d'une peine de quatre ans de prison s'il est reconnu coupable.
Il avait été recruté pour s'occuper du chanteur, star mondiale depuis son album «Thriller» en 1982, avant une série de concerts qui devait débuter le mois suivant à Londres. Il a plaidé non coupable d'homicide involontaire.
Accusation lancée
Les procureurs l'accusent de négligence pour avoir administré à son patient cet anesthésiant ainsi que le sédatif lorazepam, un médicament ayant également contribué à provoquer l'arrêt cardiaque fatal du chanteur selon les conclusions du médecin légiste de Los Angeles.
L'accusation souligne que Conrad Murray a montré, par ses actes le jour du décès du chanteur, qu'il redoutait d'être rendu responsable du décès.
Le praticien est accusé d'avoir ordonné au personnel au service du chanteur de faire disparaître des médicaments et une poche à perfusion et d'avoir passé plusieurs minutes au téléphone avec sa compagne avant d'appeler les secours.
Suggestion
Pour défendre leur client, les avocats de Conrad Murray ont laissé entendre que Michael Jackson aurait pu s'injecter lui-même du propofol, mais deux experts médicaux appelés à la barre ont estimé que quelles que soient les circonstances, le Dr Murray n'aurait pas dû lui donner ce produit très puissant.
«C'est comme un héroïnomane. Est-ce que vous vous éloigneriez avec une seringue pleine d'héroïne à côté de lui? C'est la même chose avec le propofol», a déclaré le Dr Richard Buffalo, un anesthésiste.
Les avocats ont également fait valoir que leur client s'efforçait au contraire de sevrer le chanteur.
(L'essentiel Online/ats)
Authors: L'essentiel