Attachés, les mains dans le dos
Vendredi soir, les deux Français ont été enlevés dans un restaurant du centre de Niamey et retrouvés morts le lendemain après un assaut des forces françaises en territoire malien contre les ravisseurs. La France et le Mali ont accusé Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'être derrière le rapt -toujours non revendiqué-, commandité par Mokhtar Belmokhtar, un émir de cette mouvance, selon des sources maliennes et nigériennes.
Les deux otages ont été «exécutés» par leurs ravisseurs, a affirmé mardi le ministre français de la Défense Alain Juppé, selon qui l'un des Français a été tué d'une balle dans la tête. Selon une source médicale qui a pu voir les corps, les deux hommes «avaient été attachés, les mains dans le dos, et ils avaient des traces noires sur le corps. C'est une mort effroyable».
Des corps calcinés
Une source proche de la présidence nigérienne avait auparavant assuré que «les corps étaient calcinés». Des sources policières françaises ont assuré que «le corps de l'un des deux otages français était complètement calciné».
Des zones d'ombre continuaient d'entourer les circonstances de la mort des otages - tués avant ou pendant le raid, sur le lieu de l'attaque ou ailleurs? - comme celles de l'intervention militaire française qui s'est soldée par la mort de trois gendarmes nigériens. En visite à Niamey lundi, M. Juppé avait réfuté toute «bavure» française. Après l'assaut, ont été retrouvés morts, avec les otages, «des terroristes et des personnes portant uniforme de la gendarmerie nigérienne».
Marche silencieuse
Antoine De Léocour allait se marier avec une Nigérienne et Vincent Delory devait être son témoin. Les deux familles ont été reçues mardi par Nicolas Sarkozy. Elles se sont dites touchées par l'écoute du président de la République.
Dimanche, des membres des deux familles devraient participer à Linselles à une marche silencieuse organisée par les amis de Vincent et Antoine. Des funérailles communes seront organisées la semaine prochaine à une date et dans un lieu qui restent à déterminer.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel