Selah Sue, 21 ans, est née à Louvain (Belgique). Elle possède ce grain de voix légèrement cassé si bien assorti à son style musical. Elle sort aujourd'hui son premier album, qui s'intitule «Selah Sue».

L'essentiel: À quel âge vous êtes-vous lancée?

Selah Sue: J'ai joué pour la première fois de la guitare à 14ans, c'était juste un hobby. Ma voix était mauvaise au début et c'est à 16 ans qu'elle a commencé à changer. Je crois que j'ai toujours eu une bonne oreille, et c'est en écoutant Lauryn Hill que je me suis développée. Elle est ma plus grande influence depuis le début, et j'ai appris les accords en écoutant son album «MTV Unplugged n°2.0».

C'est le chanteur belge Milow qui vous a découverte. Que représente-t-il pour vous?

Il a été d'une si grande aide! Le jour, je faisais des études de psychologie, et le soir, je jouais dans un bar. Milow était là. Il m'a proposé de faire sa première partie, puis il est devenu de plus en plus connu, donc davantage de gens ont pu me voir en concert. Il m'a aussi appris beaucoup sur quel label ou quel manager choisir. En fait, sans doute que Milow est le grand frère dont j'avais besoin en musique.

On vous appelle «la fille blanche qui sonne comme les Jamaïquains». Ça vous rend fière?

Le ragga n'est qu'une partie de mon album, mais je pense que ça vient du fait que «Raggamuffin» était mon premier single. J'adore le ragga, sa musicalité, son groove, son côté hip-hop. J'écoute beaucoup les chansons de Damian Marley. Mais pas le reggae, je trouve que c'est trop lent, et les paroles sur les rastafaris ne m'intéressent pas.

Vous donnez aussi de la voix dans un groupe électro, Aaddicted Kru Sound. Que vous apporte cette expérience?

Ce n'est pas seulement une expérience, c'est quelque chose qui me plaît autant que ce que je fais sous le nom de Selah Sue. Sur mon iPod, j'ai autant de dubstep et d'électro que de soul et j'ai envie de m'y consacrer davantage. Je pense que mon prochain album sera plus… électronique.