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Friday, 11 March 2011 16:20

Crise en Libye Le régime du colonel Kadhafi «l'emportera»

Crise en Libye Le régime du colonel Kadhafi «l'emportera»

«S'agissant des rebelles en Libye, je pense franchement qu'ils sont engagés dans une bataille difficile», a affirmé le directeur national du renseignement américains (DNI), James Clapper. Il a même estimé qu'avec le temps, le régime du colonel Kadhafi «l'emportera».

Les forces fidèles au colonel Kadhafi ont repris jeudi le controle de la ville de Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli. A coups de raids aériens et d'attaques à la roquette, elles ont aussi forcé les insurgés à fuir Ras Lanouf, ville pétrolière stratégique située à 650 km de la capitale.

La défense de l'armée libyenne très performante

M. Clapper a également expliqué aux membres de la commission de la Défense du Sénat que le système de défense anti-aérien libyen était «assez important» et n'était dépassé au Moyen-Orient que par celui de l'Egypte.

Une réflexion qui devrait être à l'esprit des alliés de l'OTAN, qui se verront soumettre mardi un plan en vue d'une possible zone d'exclusion aérienne, comme l'a annoncé Hillary Clinton. La secrétaire d'Etat américaine a assuré que les Etats-Unis et leurs alliés «continuent de planifier toute la gamme des actions possibles».

«Le temps presse»

D'accord pour hâter la fin du régime de Mouammar Kadhafi et prendre contact avec la rébellion, les Occidentaux ont passé en revue jeudi les moyens, y compris militaires, de nature à mettre un terme à la crise en Libye avant qu'elle n'échappe à tout contrôle.

L'OTAN estime que «le temps presse en Libye» et elle se tient prête à agir si elle en a le mandat, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, en marge d'une réunion des ministres de la Défense des 28 pays alliés.

Pression franco-britannique sur l'UE

La balle est désormais dans le camp des chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, qui se réunissent ce vendredi à Bruxelles pour discuter de la situation en Libye.

Les avis divergent sur l'opportunité de reconnaître formellement l'organe de l'opposition au régime de Mouammar Kadhafi comme seul interlocuteur, et sur l'option militaire pour venir en aide aux insurgés, ne serait-ce que via l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne.

En pointe sur la question, la France et la Grande-Bretagne mettent les autres membres de l'UE sous pression. Dans une lettre adressée au président de l'Union Hermann van Rompuy, Nicolas Sarkozy et David Cameron estiment que «Mouammar Kadhafi et sa clique» doivent partir, préconisent un signal politique clair et n'excluent pas la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.

La France est par ailleurs devenue jeudi la première puissance occidentale à reconnaître le Conseil national libyen (CNL) proclamé à Benghazi par les insurgés. Mais nombre de pays européens sont réticents à s'engager sur cette voie, à commencer par l'Allemagne et l'Italie.

Refus africain

Autre écueil pour les diplomates occidentaux, l'Union africaine a rejeté vendredi toute forme d'intervention militaire étrangère en Libye. «Le Conseil réaffirme son ferme engagement en faveur du respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Libye, ainsi que son rejet de toute forme d'intervention militaire étrangère» dans ce pays, a déclaré le commissaire à la paix et à la sécurité de l'organisation, Ramtane Lamamra.

Pendant ce temps, l'exode se poursuit. Plus de 250 000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis le début du mouvement de révolte, à la mi-février, a indiqué jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

L'essentiel Online / (ats/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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