Saturday 13 September 2025
Font Size
   
Monday, 14 March 2011 16:20

Procès à Nancy L'incendie du train Paris-Munich en 2002

Procès à Nancy L'incendie du train Paris-Munich en 2002

Clés inadaptées aux portes des wagons, barrières retardant l'accès à la voie: au premier jour du procès de l'incendie du train Paris-Munich, qui avait fait 12 morts en 2002, plusieurs témoins ont raconté lundi à Nancy les difficultés rencontrées par les secours la nuit du drame.

Le procès devant le tribunal correctionnel de Nancy doit durer deux semaines. Le steward allemand du train, 63 ans aujourd'hui et toujours employé à DB mais à une autre fonction, encourt trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende alors que les deux compagnies ferroviaires, la SNCF et la Deutsche Bahn (DB), risquent 225.000 euros d'amende chacune. Tous les prévenus comparaissent pour blessures et homicides involontaires.

Pas de clé adaptée

«En gare, j'ai vu de la fumée blanche. Quand je me suis rendu près du train, les fumées étaient très épaisses, noires, et les flammes touchaient le caténaire», a expliqué le premier cheminot qui a tenté d'intervenir sur le sinistre, Pascal Stote, qui était au poste d'aiguillage de la gare de Nancy. Le cheminot a précisé qu'il n'avait pu ouvrir les portes, sa clé n'étant pas compatible avec le système des wagons allemands.

Devant les magistrats, deux pompiers ont par ailleurs raconté les difficultés d'intervention sur le sinistre. Le train s'était immobilisé plusieurs centaines de mètres après la gare, trois mètres en contrebas de la voie publique.

Le feu provenait de la cabine du steward

«Il y avait des barrières métalliques d'environ 1,50 m sur la voie, ça nous a également retardés. Ensuite, dans le wagon, la visibilité était de zéro. Et la chaleur était telle qu'on était à la limite de devoir ressortir», a précisé l'un des deux pompiers devant le tribunal.

Dans l'après-midi, deux des huit rescapés du drame ont exüpliqués comment ils ont pris conscience que les flammes envahissaient ce wagon-lit de la DB, alors que le feu s'était déclaré en raison de vêtements suspendus au-dessus d'une plaque chauffante, dans la cabine du steward allemand, Volker Janz.

Manque d'extincteurs et signalisation insuffisante

Paniqué, le steward avait couru prévenir ses homologues français dans leurs wagons. Il avait verrouillé derrière lui la porte donnant accès aux autres voitures, enfermant les passagers dont il avait la charge.

La responsabilité du steward a été qualifiée de «considérable» par le juge d'instruction. L'enquête a également mis en évidence des manquements de la DB dont le wagon présentait un système de fermeture inadapté, un manque d'extincteurs et une signalisation insuffisante des marteaux brise-vitres.

L'essentiel Online / (AFP)

Authors:

pour en savoir plus...

Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
French (Fr)English (United Kingdom)

Parmi nos clients

mobileporn