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Friday, 07 January 2011 16:14

[CES 2011] Pourquoi le BlackBerry PlayBook pourrait être la meilleure tablette du marché

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[CES 2011] Pourquoi le BlackBerry PlayBook pourrait être la meilleure tablette du marché

Au salon de l’électronique de Las Vegas, nous l’avons déjà vu dans les articles précédents, les observateurs n’ont d’yeux que pour les tablettes, et les constructeurs ont tous dévoilé ce qu’ils avaient en magasin lors de la première journée hier.

[CES 2011] Pourquoi le BlackBerry PlayBook pourrait être la meilleure tablette du marché

En arrivant mercredi au Convention Center de Vegas, j’ai été étonné de voir que RIM, qui jusqu’à présent communiquait assez peu sur son futur BlackBerry PlayBook, s’offre quelques grands panneaux publicitaires faisant – quelques mois avant sa commercialisation – la publicité du PlayBook. C’est certainement le signe que la firme canadienne mise gros sur ce format, et profite du CES pour occuper un peu le terrain.

Vous l’avez peut-être remarqué dans mes précédentes news sur le sujet, je m’intéresse de près aux tablettes, mais encore de plus près au BlackBerry PlayBook, car celui-ci a de sérieux atouts dans sa manche, et pourrait séduire de nombreux utilisateurs, y compris ceux qui sont jusque-là encore réservés sur la réelle pertinence de ce marché naissant.

N’ayant pas le don de prédire l’avenir, je ne sais pas si le PlayBook sera un succès ou un flop, mais quelques critères objectifs permettent déjà de dire que ce sera une machine réussie, et même peut-être la meilleure tablette du marché. Voici pourquoi.

Le format

L’iPad (qui reste la référence en matière de tablette) a semblé imposer un standard de fait avec son écran de 10 pouces. Mais nous avons vu lors du test du Samsung Galaxy Tab que le format 7 pouces comportait également de nombreux avantages ergonomiques (poids, prise en main). J’ai d’ailleurs remarqué après que les dimensions du Galaxy Tab sont exactement celles du Kindle d’Amazon. Un format idéal ? Ce sera en tout cas aussi celui du BlackBerry PlayBook, et finalement c’est peut-être le meilleur compromis…

Le système d’exploitation unique

Aujourd’hui, sur le marché des tablettes – et cette segmentation se confirme au CES – il y a trois grands acteurs : Apple et son iOS, Android et Windows 7. Android est en train de tout rafler, et Windows 7 rame un peu derrière. Si Android est en train de s’imposer comme LE système d’exploitation pour tablettes, notamment avec sa version 3.0 Honeycomb, ce n’est pas seulement parce-qu’il est attractif et open source, c’est aussi parce-qu’il est gratuit. Mais cette ouverture peut aussi être son pire ennemi : le marché va être inondé de tablettes avec des versions et des personnalisations différentes, et pour tester actuellement une tablette low-cost sous Android 2.2 pourtant très attractive sur le papier, je peux vous dire que mettre Android sur une machine n’est absolument pas un gage de qualité. Du coup, selon le constructeur on peut avoir le meilleur ou le pire. Et le pire pour une tablette, cela signifie un machin juste inutilisable. C’est toute la différence entre l’excellence absolue, celle de l’iPad (je parle de l’ergonomie principalement), étudiée et améliorée pendant des mois par des hordes d’experts, et un appareil conçu à la va vite par un assembleur asiatique qui n’a pas dû beaucoup entendre parler d’expérience utilisateur. Des constructeurs de cette catégorie, il y en a plein le CES.

Windows 7 quant à lui, n’est à mon avis tout simplement pas un OS adapté pour les tablettes, à moins d’y ajouter une couche ergonomico-graphique, qui ne fera qu’alourdir l’ensemble sans réellement améliorer l’expérience utilisateur.

C’est là aussi que BlackBerry joue sa carte, et elle ressemble fort à celle qui a fait le succès de l’iPad (et avant, de l’iPhone) : un système d’exploitation « maison » unique pour une machine unique. Et donc un OS développé conjointement avec la tablette, et non pas « posé » dessus comme on colle un sticker. On se souvient que BlackBerry avait acquis juste avant le lancement du projet PlayBook l’éditeur QNX Software Systems, éditeur d’un OS qui est devenu BlackBerry Tablet OS. On l’a vu avec Apple : rien de tel que maîtriser l’ensemble de la chaîne de création (hardware et software, qui sont souvent bien plus imbriqués qu’on ne le croit) pour développer une machine performante. C’est ce que fait BlackBerry, et au vu des premières vidéos, la performance et la qualité d’ergonomie semblent bien au rendez-vous.

L’approche marketing de RIM

Même si avec son OS 6.0, nous avons vu que BlackBerry avait quelque peu fait évoluer sa communication vers une nouvelle cible, celle du grand public et des loisirs numériques, la marque reste fortement identifiée à une clientèle de professionnels. En cela son approche est différente : non seulement l’exigence de qualité est certainement plus pressante, mais BlackBerry cultive sa différence en ne cherchant pas à lancer la hype autour d’un produit. Ce qui se traduit par faire la machine dont ses clients ont besoin, plutôt que la machine dont tout le monde parle. Une approche pragmatique et prudente qui lui a assez bien réussi jusqu’à présent. BlackBerry a montré cependant qu’il savait faire évoluer ses produits : le Torch, s’il ne révolutionne pas le segment, est un excellent smartphone, dont la fluidité, la réactivité et l’agrément d’utilisation n’ont pas grand chose à envier à un smartphone comme l’iPhone ou un des meilleurs Android.

Les clients de BlackBerry

C’est le trésor de guerre de BlackBerry : avec plus de 40 millions de clients dans plus de 90 pays dans le monde, des clients fidèles, captifs, et pour nombre d’entre eux accros à la marque, RIM dispose d’une bonne base pour diffuser rapidement sa tablette, à condition bien sûr que la marque sache parfaitement démontrer l’utilité et la complémentarité de celle-ci avec un smartphone BlackBerry. Apparemment c’est prévu, puisque les deux appareils pourront être jumelés et fonctionner en synchronisation, non seulement pour la connexion web, mais également pour l’échange et la sauvegarde de données.  Le PlayBook pourrait donc rapidement devenir le compagnon inséparable d’un Bold ou d’un Torch, via notamment BlackBerry Enterprise Server. Un avantage concurrentiel important, voire déterminant.

L’étendue des fonctions et des possibilités

Si l’on considère les deux références actuelles en matière de tablette, mon impression personnelle est que le PlayBook aura les avantages de l’iPad et du Galaxy Tab réunis, sans leurs inconvénients, soit le meilleur des deux mondes. Pour les avantages de l’iPad, on peut donc citer pour résumer le système d’exploitation unique et développé pour, la fluidité de l’interface et probablement la qualité de fabrication, et pour le Galaxy Tab, le format et la compatibilité avec de nombreux formats, et notamment la prise en charge du format Flash, qui continue à faire cruellement défaut à l’iPad (inutile de relancer le débat sur ce point, je crois que nous avons déjà tout dit, avantages, inconvénients, Flash c’est le mal, etc… mais personne n’arrivera à me convaincre qu’une machine principalement destinée à aller sur le web est mieux sans Flash qu’avec Flash). Sans parler des deux caméras, et notamment celle en façade pour la visio, le port HDMI, le port USB, etc, autant d’équipements présents sur le Galaxy Tab mais pas sur l’iPad.

Je passerai en revanche sur le fait que le PlayBook soit compatible 4G car je pense que dans l’état actuel de la technologie ce n’est pas un avantage concurrentiel, et ce pour plusieurs raisons : depuis la 3G je ne crois plus trop aux sirènes des opérateurs qui promettent depuis des années des débits mobiles toujours plus supersoniques alors que dans la réalité on se retrouve le plus fréquemment avec des débits anémiques et des zones mal couvertes ou saturées. D’autre part, à part quelques points aux USA, la couverture 4G est presque inexistante pour le moment.

L’écosystème ?

Reste la question des applications, sans lesquelles aujourd’hui il est impossible pour un appareil portable connecté d’envisager le moindre début de succès. BlackBerry a annoncé récemment l’ouverture de son programme pour les développeurs d’applications pour BlackBerry Tablet OS. On pourra probablement compter sur plusieurs centaines d’applications disponibles déjà au lancement du PlayBook. C’est peu, mais qui a 200.000 apps sur son smartphone ? Pour ma part j’en ai une centaine et j’en utilise seulement fréquemment une trentaine. Rappelons qu’en seulement une bonne année, le BlackBerry App World a dépassé les 10.000 applications. C’est à mon avis largement suffisant. C’est la créativité qui est importante ici, pas le nombre.

Je ne sais pas si le marché des tablettes va devenir comme certains le prédisent un marché de masse (j’ai autour de moi beaucoup de personnes qui se posent encore la question de la réelle utilité d’une telle machine), mais je suis certain en revanche que dans l’offre pléthorique qui va émerger dans les prochains mois, le BlackBerry Playbook va faire entendre sa petite musique, et qu’elle sera différente des autres. C’est certainement le produit que je suis le plus impatient d’essayer depuis longtemps. Depuis… l’iPad en fait.


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Article original écrit par Eric et publié sur Presse-Citron, le 07/01/2011. | Lien direct vers cet article | © Presse-citron.net - 2011
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Authors: Eric

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