Dans le cinéma américain aussi le marketing mange de la pomme à tous les repas. Le site BrandChannel, spécialisé dans l’observation des marques et des pratiques publicitaires établit chaque année un classement du placement de produit dans le cinéma d’Hollywood, et vient de publier son Product Placement Award Winners 2010.

Placement de produit au cinéma : et le gagnant est… Apple

Le palmarès est particulièrement détaillé, toutes les apparitions des marques dans les plus gros films du box office y sont répertoriées et disséquées, et je peux vous dire que ça fait du monde.

Dans la catégorie Classement Général, qui recense l’apparition de marques dans tous les films qui ont été numéro 1 du box office US en 2010, Apple apparaît dans 10 films sur les 33 plus gros blockbusters, soit une « part de marché » du placement de produit de 30%.

Nike, Chevrolet et Ford occupent la seconde place, chacun avec 24% des films les plus vus. Sony, Dell, Land Rover, et Glock se placent en troisième position avec 15% des films arrivés numéro 1.

Une pomme plus grande au cinéma que dans la vraie vie

En fait, les produits Apple apparaissent dans plus de films au cours de la dernière décennie que McDonald’s et Nike réunis. Un score impressionnant si l’on le compare à la réelle part de marché des ordinateurs Apple dans les foyers américains, qui n’est « que  » de 15%. Un magnifique ratio qui est certainement représentatif de la place que la marque occupe dans l’inconscient collectif, de sa très forte identité et de sa capacité à incarner certaines valeurs qui collent bien avec l’univers d’Hollywood, bien au-delà de sa réelle implantation dans la vraie vie. Peut-être aussi, de façon plus pragmatique, le résultat d’un lobbying très efficace des services marketing et commerciaux d’Apple auprès de l’industrie du cinéma…

Détail amusant : selon BrandChannel, Sony Pictures tente depuis quelques années d’éliminer complètement la marque à la pomme de ses films, en la remplaçant par des notebooks de la gamme Sony Vaio à chaque opportunité…

Maintenant il convient peut-être de pondérer ce type de classement : est-on certain que toutes les marques que l’on voit dans un film ont payé pour y figurer ? N’y a-t-il pas encore de la marge pour des choix purement artistiques dictés par le réalisateur ? Pas si sûr en fait…

(merci Nathalie)