Ma série du moment. Qui par une étonnante coïncidence a débuté sur une chaîne cryptée quelques jours après mon séjour à Motor City. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas évoqué une série TV par ici, mais là j’avais envie.
Une série à l’ancienne, qui ne révolutionne pas le genre, mais qui en réunit tous les bons ingrédients, avec un supplément d’âme social lié au contexte de la ville de Detroit, dévastée par les crises successives. Comme une sorte de Sarajevo de la crise financière, où les banquiers auraient remplacé les snipers, et les subprimes les mortiers.
Detroit, sorte de ville fantôme aux faubourgs éventrés, tailladés et martyrisés par les faillites de ce qui faisait sa fierté, l’industrie automobile, où j’ai pu constater de visu en janvier dernier les ravages d’une économie américaine en pleine dérive, loin des fastes glamour du petit monde des startups qui nous fascine. Il y a deux Amériques, putain, et le contraste te saute à figure. Chaque épisode est prétexte à une petite visite guidée de la métropole nord-américaine, avec un portrait documenté sur l’historique de tel ou tel district, et certaines scènes filmées caméra au poing ressemblent comme deux gouttes d’eau à ce que j’ai pu filmer sur place avec mon caméscope de poche.
Detroit 1-8-7, série policière autant que fresque hyperréaliste et pleine d’humanité sur la vie de bureau et de terrain d’une bande de flics sans certitudes. Les Experts en négatif, en quelque sorte.
Et puis, une série rythmée par les standards de Motown ne peut pas être entièrement mauvaise, n’est-ce pas ?
Pour ceux que cela intéresse, le site officiel de la série : https://detroit187.net/