A peine le jeune « fondateur » de Facebook a-t-il remporté la bataille qui l’opposait aux jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss qu’il doit déjà faire face à une nouvelle menace : Ceglia réclame la moitié de Facebook et il a des preuves …
D’abord revenons un peu sur le déroulement de l’histoire entre les deux hommes : Paul Ceglia prétend avoir passé un accord avec Zuckerberg en Avril 2003 pour développer un site appelé « StreetFax », ce dernier lui aurait alors parlé de « the facebook » et a fini par signer un contrat pour les deux projets stipulant que Ceglia lui verse 1000$ pour chacun et acquière 50% de l’embryon de ce qui est aujourd’hui Facebook. Pendant les mois qui suivent, Zuckerberg aurait multiplié les demandes d’argent à celui-ci afin de mener le projet à bout.
10 mois plus tard Zuckerberg se partage Facebook avec ses amis : il s’attribue 65%, Saverin 30% et Moskovitz 5%. Durant les mois qui suivent, le jeune entrepreneur aurait mené en bateau Ceglia lui affirmant que Facebook était un flop et qu’il y mettrait probablement fin alors qu’il quittait Harvard et allait s’établir à Paolo Alto pour se consacrer au site qui commence à jouir d’une popularité explosive.
Nouvelle plainte, nouvelles preuves
6 ans plus tard -l’été dernier- Ceglia dépose plainte et réclame la moitié du désormais géant des médias sociaux. Sa plainte a été rapidement remise en question du fait de son passé d’entrepreneur fraudeur et du délais anormalement long qu’il lui a fallu pour se décider à se manifester. Ce recours n’avait abouti à rien. Aujourd’hui Ceglia revient à la charge avec à l’appui une liste d’emails échangés entre lui et Zuckerberg qui pourrait bien donner du fil à retordre aux avocats de la firme, on peut y lire par exemple :
« Paul, j’ai un problème dont je voudrais qu’on parle, selon notre contrat je vous dois 30% de plus de parts de l’affaire en pénalités de retard, ce qui vous vous donne 80% de l’entreprise. Je voudrais d’abord dire que c’est injuste … »
L’email est on ne peut plus explicite. Contrairement à son premier recours, Ceglia s’appuie cette fois-ci sur un grand cabinet d’avocats, si ceux-ci arrivent à prouver l’authenticité des emails, chose que conteste fermement Facebook, il ne serait pas improbable qu’on assiste à un petit séisme à la tête du plus grand site social de la planète. Affaire à suivre.