Une panne dans le datacenter Level3 à Nanterre a provoqué hier la pagaille dans une partie du Web français. Les sites hébergés dans ce datacenter tournaient au mieux au ralenti ou étaient indisponibles. En effet, le système de climatisation du datacenter est tombé en panne au milieu de la nuit et cela a entrainé une hausse de température importante dans la salle des serveurs.

C’est plus précisément une canalisation d’eau qui alimentait le circuit de refroidissement des serveurs qui a lâché au milieu de la nuit. Cet incident a immédiatement fait monter la température dans la salle des serveurs : elle était au dessus de 50°C alors que la température optimale est plutôt autour de 16°C.

Il est vivement recommandé que la température ambiante soit assez fraîche dans un datacenter afin de garantir la fiabilité des serveurs et de leurs disques durs.

Pagaille dans une partie du Web français suite à une panne de Level3

Source : Greg

Il s’agit ci-dessous de l’évolution de la température du serveur dans le datacenter Level3 au cours de la journée. On arrive à plusieurs conclusions :

  • La température est normale (autour de 45°C) jusqu’à environ 2h30 / 3h du matin (certainement l’heure de la panne de climatisation ?) ;
  • Le pic de température a presque atteint les 80°C vers 6h ;
  • Une chute de température entre 9 et 10h (un certain nombre de serveurs ont été coupés ou sont tombés ?) ;
  • Puis la température qui descend petit à petit à partir de 12h.

Durant toute la matinée, les équipes de Level3 ont tenté de refroidir (au mieux) les serveurs avec les moyens du bord (ventilateurs de bureau) et, en même temps, de remettre la climatisation en place le plus rapidement possible. La situation est revenue à la normale vers 15h.

Plusieurs sites ont été touchés par cette panne, je pense particulièrement aux blogs de plusieurs médias (20minutes, LeParisien, etc.) mais aussi à Overblog ou Ooprint.

Tout au long de la journée, j’ai suivi l’évolution de la situation sur Twitter. C’était intéressant de savoir ce qui se passait là-bas, presque minute par minute par moment, sans être sur place. C’est à ce moment que l’on se rend vraiment compte que les réseaux sociaux sont très utiles dans ce genre de cas.