An apple a day keeps the doctor away… Vraiment ?
Je ne reviendrai pas sur le détail de cette brève un peu triste qui a déjà fait le tour du web et dont vous pouvez trouver le détail sur Clubic ou 01net (entre autres), mais je voulais juste partager les quelques réflexions en vrac qu’elle m’inspire.
Alors, vraiment en vrac :
- dans l’économie moderne, rarement une entreprise n’aura autant été identifiée à son PDG (depuis Henry Ford ?). Steve Jobs est probablement en partie responsable de cette situation, mais est-on vraiment responsable de son charisme et de son génie visionnaire ? Cela étant, les Apple fanboys ont également leur part dans cette idolâtrie un peu ridicule qui conduit directement à ce que, quand Jobs se retire pour raisons de santé, l’action de la firme dévisse dangereusement. Le culte de la personnalité n’est pas vraiment compatible avec le cours de bourse.
- Steve Jobs est-il vraiment irremplaçable ? Sa disparition représenterait-elle vraiment une menace pour Apple ? Je ne le pense pas. Certes, on ne remplace pas un charisme, et Apple rentrerait certainement dans le rang alors qu’elle est aujourd’hui une entreprise quelque peu atypique. Mais je ne doute pas un seul instant du fait que Jobs a dû prévoir de longue date – et de la façon maniaque et despotique qui le caractérise – sa succession. Son remplaçant ne sera peut-être pas une star de son gabarit, mais il fera le job (facile, je sais). Apparemment Microsoft survit très bien au départ de Bill Gates, même si le contexte est un peu différent.
- je pense que nous sommes quelques-uns à nous poser la même question, qui évidemment restera une énigme sans réponse (et c’est peut-être mieux comme cela) : l’argent peut-il aider à repousser l’échéance fatale ? Steve Jobs est l’un des hommes les plus riches du monde, et on imagine qu’il peut se payer les meilleurs médecins et les thérapies les plus coûteuses. Dans un pays sans vraie protection sociale, le fait d’être richissime peut-il aider à vivre plus longtemps ?
- enfin, les rumeurs de plus en plus nombreuses et insistantes sur le planning de sortie de l’iPad 2 indiquaient qu’une keynote était prévue selon toute vraisemblance pour début février, ce qui situait déjà cet évènement en retard par rapport aux années précédentes, puisque la fameuse conférence Apple de début d’année se tient généralement aux alentours du 10 janvier. On sait l’importance que Steve Jobs accorde à cette keynote, et l’enthousiasme communicatif qu’il manifeste lors de ce show. S’il doit quitter ses fonctions juste avant celle-ci, c’est qu’il y a certainement un caractère d’urgence, et l’on peut par conséquent en déduire que la situation est assez grave.
Cela étant, espérons-le, c’est peut-être encore Jobs qui aura le mot de la fin, comme lors de son retour après six mois de congé maladie en juin 2009, ou, goguenard et fringant, il avait introduit sa fameuse conférence par ces mots :
« Les informations sur ma mort sont largement exagérées ».
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Article original écrit par Eric et publié sur Presse-Citron, le 18/01/2011. |
Lien direct vers cet article | © Presse-citron.net - 2011
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Authors: Eric