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Mercredi, 23 Février 2011 00:31

A propos du post sur la vidéo d’Olivier Roland

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A propos du post sur la vidéo d’Olivier Roland

Mon post d’hier sur la vidéo d’Olivier Roland a soulevé un vent de critiques et d’interrogations qui ont dépassé ce à quoi je m’attendais. Car oui, connaissant maintenant un peu le web – et sa caisse de résonance Twitter, lieu de tous les lynchages faciles – je m’attendais à quelques protestations quand j’ai publié cet article, mais pas à ce point.

Même si me justifier n’est pas la chose que je préfère (principalement parce-que cela contribue souvent à créer ou amplifier un problème plutôt qu’à le résoudre), je vais au moins tenter d’expliquer ma démarche, et essayer de dissiper le malentendu autour de cet article, car j’ai vu des remarques fondées provenant de personnes que je respecte et que j’écoute. J’en déduis que – à défaut de dire que j’ai merdé et me confondre en mea culpa et excuses stériles et hypocrites – il y a au moins une incompréhension sur les méthodes d’Olivier Roland et sur la prétendue caution que je pourrais y apporter.

Sur le fond

Je ne connais pas personnellement Olivier Roland. Je ne l’ai jamais rencontré. C’est une relation via internet, blogs et Twitter comme nous en avons tous, ni plus ni moins. Il se trouve que j’ai eu l’occasion de discuter longuement avec lui par téléphone lorsqu’il m’a contacté et interviewé pour son blog, que j’ai découvert alors, en octobre dernier. Pour des raisons techniques nous avons dû refaire l’interview deux fois, ce qui forcément permet de se connaître un peu mieux. Ajoutez à cela quelques échanges de mails et tweets, bref, la routine habituelle d’une connaissance en ligne. J’ai trouvé un gars intéressant, clair dans sa vision, honnête et surtout sans le tabou à la con que les blogueurs français – moi y compris, dans une certaine mesure – entretiennent vis-à-vis de l’argent. Olivier m’a notamment appris pas mal de choses sur l’affiliation et les méthodes des blogueurs US, qui font au centuple ce qu’il expérimente ici : auto-répondeurs, newsletters, webinaires, formations vidéo etc etc etc… Appelez ça des gourous du webmarketing si vous voulez. L’australien Darren Rowse, le premier problogger, éminemment respecté dans la blogosphère internationale, y compris par ici, ne fait rien d’autre, et Olivier se propose simplement d’importer ce genre de pratiques par ici. J’ai bien aimé le dynamisme de ce jeune mec sans diplômes, et je me suis dit qu’à l’occasion je pourrais lui filer un petit coup de main car j’ai un gros défaut, et je pense sincèrement que c’est un véritable handicap dans ma position car cela peut parfois m’empêcher d’avoir le recul nécessaire : l’empathie.

Quand Olivier m’a parlé avec un enthousiasme sincère de son projet de vidéo et de formation, et de la possibilité de mettre en pratique concrètement ses conseils sur l’affiliation j’ai accepté de relayer l’information en publiant un billet sur Presse-citron, gage d’une certaine visibilité. Il m’a donc envoyé les éléments, j’ai visionné la vidéo, lu le PDF de formation qu’il m’a envoyé, et j’ai écrit cet article (d’ailleurs publié avec 15 jours de retard sur le timing prévu). Comme je le précise noir sur blanc dans l’article, le lien vers la vidéo est affilié. Ce qui signifie que je toucherai une commission sur chaque vente de formation effectuée par Olivier. S’il ne vend rien je ne touche rien, c’est aussi simple que ça. De l’affiliation bête et simple, quoi. Ce n’est pas un article sponsorisé car, sauf si vous vivez dans une yourte en terre mongole depuis 2005, vous savez que les posts sponsorisés sont (et ont toujours été) clairement indiqués comme tels sur Presse-citron.

Sur la forme

Maintenant, même s’il est hors de question pour moi de me déjuger ou de lâcher Olivier ou de me détourner de la démarche, je peux comprendre que mon article ait déclenché des réactions étonnées, voire hostiles. D’ailleurs les critiques sont davantage orientées contre Olivier que contre moi-même (mais je ne suis pas dupe et je sens déjà le vent sauvage du boomerang), et la façon dont la twittosphère s’est déchaînée hier après-midi en dit long sur certaines choses – et certaines personnes -  sur lesquelles je ne reviendrai définitivement plus jamais. Bref.

Comme je l’ai expliqué dans mon article et puis ensuite dans les commentaires, je peux comprendre que les méthodes employées par Olivier passent aux yeux de certains au mieux pour du blabla de bonimenteur de foire, au pire pour du charlatanisme. C’est tout simplement culturel : Olivier applique les méthodes de vente et le discours-type « positif » du démonstrateur à l’américaine, et la naïveté (ou la mégalomanie) apparente de la fameuse vidéo peut faire sourire, ou agacer, voire être insupportable à certains. Je le comprends d’autant mieux que c’est aussi le genre de discours que je fuis généralement à grandes enjambées.

Mais. Nous avons tendance à nous arrêter aux apparences, et à juger un peu trop rapidement. On accuse Olivier Roland de « vendre du rêve ». J’ai vu ça. Et alors, c’est un délit ?[1] Sa démarche s’adresse d’abord aux blogueurs débutants qui souhaitent connaître le b-a-ba de la monétisation, pas aux cadors de la blogosphère, dont certains savent tout mieux que les autres, sont revenus de tout, et qui à défaut de formation sont très prompts à donner des leçons de morale et d’orthodoxie blogosphérique qu’ils feraient parfois mieux de garder pour eux. Peut-on alors accuser Olivier Roland de faire ce que font tous les commerciaux et publicitaires de la planète, à savoir embellir son produit pour le rendre désirable ? Quand nous regardons une bande-annonce de film on achète du rêve avant d’acheter son billet me semble-t-il aussi, non ?

Re-bref. Olivier Roland applique des méthodes de marketing et un ton intégralement empruntés à une typologie très particulière de blogs de niches américains. Un truc complètement exotique pour nous. Comme beaucoup de choses là-bas. Regardez une TV américaine cinq minutes et vous comprendrez ce que je veux dire. Les exemples, et les modèles sont légion. Regardez donc un peu du côté des John Chow, David Risley, Yaro Starak, Pat Flynn et même Jeremy Schoemaker, entre des dizaines d’autres (je vous laisse trouver sur Google). Des gens écoutés, respectés, et qui ont plutôt bien réussi dans leur domaine, et qu’il ne viendrait à l’idée de personne de traiter d’escrocs. Prenez le temps de regarder leur travail, leurs méthodes, de vous départir un peu de cet esprit cartésien et parfois un peu arrogant très français, et à la lumière de ces lectures vous comprendrez peut-être un peu mieux la démarche d’Olivier Roland, et pourquoi j’ai accepté de lui donner un petit coup de pouce (au-delà de la question de l’affiliation).

Pour conclure

Ok ma mise en avant de la vidéo d’Olivier Roland est peut-être limite-limite dans le contexte de Presse-citron, j’admets. Mais je ne dis pas que ce que fait Olivier Roland est bien ou mal, car moi je ne juge pas, même si je suis conscient, comme on me l’a fait remarquer justement, qu’en publiant un article le mettant en valeur, j’apporte d’une certaine façon ma caution. J’assume car j’ai l’intime conviction qu’olivier Roland n’est pas un margoulin. Mais bien sûr je peux me tromper. Comme vous.

Je ne dis pas non plus que ce que font les américains sur le même registre est fantastique et doit être absolument importé et appliqué en France. Je dis juste que ce sont des pratiques de webmarketing qui ont fait leurs preuves, et qui méritent au moins d’être testées par ici. Après, le fossé culturel est peut-être trop abyssal, et ce qui fonctionne là-bas va peut-être lamentablement se vautrer ici, mais qui n’essaye pas ne saura jamais.

Le web est plein de surprises.

[1] j’ai même entendu parler de secte ! Sans déconner ?

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