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Mercredi, 07 Septembre 2011 13:00

Quand la machine parvient à tromper l'humain

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Un logiciel de discussion pourrait être la première machine à avoir réussi le fameux test de Turing, censé permettre de différencier l’homme de la machine, rapporte mardi 6 septembre le site NewScientist. Imaginé en 1950 par le mathématicien britannique et pionner de l’informatique Alan Turing, le test de Turing permet de mesurer l’intelligence artificielle d’une machine en estimant sa capacité à se faire passer pour un être humain lors d’une conversation à l’aveugle. Si la machine parvient à se faire passer pour un être humain, on considère qu’elle a réussi le test. Discussions à l'aveugle Lors du festival Techniche, qui s’est tenu du 1er au 4 septembre à Guwahati en Inde, les organisateurs ont fait passer ce test à "Cleverbot", un logiciel capable de discuter en temps réel mais également d’apprendre de ses conversations pour enrichir ses discussions. Une trentaine de volontaires ont été sélectionnés pour discuter avec une personne qu’ils ne pouvaient ni voir ni entendre. La moitié d’entre eux était confrontée à un être humain et l’autre moitié à "Cleverbot". Les discussions étaient retransmises sur un écran géant afin que le public puisse voter pour savoir si, dans chaque cas, l’interlocuteur était un être humain ou le logiciel. Or, 59,3% des 1.334 votants ont cru que les propos de Cleverbot étaient en fait tenus par des humains. Il s’agit du plus fort taux de réussite jamais enregistré par une machine au test de Turing. Les êtres humains ont, de leur côté, convaincu 63,3% des personnes présentes. Il est cependant difficile d’affirmer que Cleverbot a bien réussi à passer son test "d’humanité". En effet, même si l’on considère généralement qu’un taux supérieur à 50% est une réussite, le test de Turing reste très subjectif. "Soit il l’a réussi, soit il a été très proche de le réussir dans ce cas particulier", estime le spécialiste de l’intelligence artificielle Rollo Carpenter interrogé par le NewScientist. "On pourrait argumenter qu’il y avait peut-être un peu d’intelligence impliquée dans ce qu’il s’est passé", explique Rollo Carpenter. "Mais je pense que nous devrions distinguer la pensée du mot intelligence". Selon lui, Cleverbot a surtout prouvé sa capacité à imiter l’intelligence plus que sa propre intelligence. Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur Authors: 2382225.jpg
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