Alors que la plate-forme mobile de Google vient à peine de souffler sa quatrième bougie, son rythme de croissance s’apparenterait plutôt à une sorte de raz-de-marée mobile.
Selon une étude de Gartner publiée le 15 novembre, les ventes de téléphones mobiles ont progressé de 5.6% au cours du troisième trimestre 2011, alors que dans le même temps celles des smartphones progressait de 42%.
En valeurs absolues, les chiffres sont plus impressionnants : il s’est vendu 440.5 millions de mobiles au cours du troisième trimestre 2011, parmi lesquels 115 millions de smartphones, une croissance dans laquelle notamment la Chine et la Russie ont pesé très lourd au cours des derniers mois.
Les occidentaux résistent, Microsoft à la peine
On retiendra également que malgré une perte de vitesse et une image quelque peu écornée, Nokia tire encore très bien son épingle du jeu et garde en temps que marque sa position de leader mondial, avec 23.9% de parts de marché, devant Samsung, LG et Apple. A ce sujet, il est intéressant de constater que le marché des mobiles est représenté par une diversité de marques et de pays qui démontre que les asiatiques n’ont encore pas complètement envahi la place comme on pourrait avoir tendance à le croire. Ainsi, parmi les 10 premiers constructeurs mondiaux on trouve un finlandais, un suédois (certes marié avec un japonais), deux américains, un canadien, deux chinois, deux coréens et un taïwanais.
Les occidentaux font donc de la résistance, en quelque sorte, et Google porte haut le flambeau de l’Amérique en propageant à la vitesse de la lumière son OS mobile Android, qui équipe à ce jour 52.5% des smartphones vendus dans le monde au cours de la période de référence, un chiffre qui a doublé par rapport à la même période de l’année 2010. Symbian arrive deuxième avec 16.9% de parts de marché, talonné par iOS avec 15%.
Si l’on applique une lecture différente de ces chiffres, on peut aussi constater que la performance de l’iPhone est remarquable dans ce contexte : il s’agit d’un produit unique et cher qui a pour concurrents des dizaines de terminaux souvent vendus à des prix largement inférieurs. En fait c’est un peu le Ninja de l’histoire : seul contre tous Microsoft quant à lui a encore de sérieux progrès à faire puisque son OS mobile Windows Phone 7 arrive en dernière position avec seulement 1.5% de parts de marché. De ce point de vue, son alliance avec Nokia et le gros budget mis sur la sortie du Lumia 800[1]est stratégique et décisif pour l’avenir des deux acteurs. D’ailleurs, on peut finalement se demander aujourd’hui lequel des deux sauvera l’autre : Nokia sauvera-t-il Windows Phone ou Microsoft sauvera-t-il Nokia ?
Réponse dans les prochains mois…
[1] 20 millions d’euros rien que pour la France
Authors: