
La quote-part de la France «s'élève à 417 millions d'euros, qui ont fait l'objet d'un versement à la société», indiquent les ministères français de l'Economie et de la Défense dans un communiqué mercredi. Après des mois de tractations, les pays clients de l'avion de transport militaire européen A400M et EADS étaient parvenus en mars 2010 à un accord formel pour financer les surcoûts de ce projet, les États s'engageant à verser 3,5 milliards d'euros supplémentaires au groupe européen.
Accord européen Sept pays de l'OTAN sont partenaires du programme (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique, Luxembourg). Le programme a connu des années de déboires, de retards et de surcoûts qui ont souvent fait craindre pour sa survie. Quelque 12 000 emplois sont en jeu en France et 40 000 en Europe.La maison-mère d'Airbus, EADS, avait dû provisionner 1,8 milliard d'euros dans ses comptes 2009. Dans le cadre de cet accord, les sept pays concédaient à l'industriel des avances remboursables d'un montant d'1,5 milliard d'euros en contrepartie d'une rémunération sous forme de redevances perçues sur les ventes de l'A400M à l'exportation. La France s'était engagée à prendre une part de quelque 400 millions d'euros.
Paris, qui a commandé 50 appareils dont la première livraison est attendue en 2013, «réaffirme» par ce versement «son engagement dans le programme A400M et sa confiance quant à son succès futur», affirment ces ministères. L'A400M est un avion de transport militaire polyvalent, capable d'assurer l'acheminement de troupes, de parachutistes et de matériel sur de longues distances et à grande vitesse, tout en atterrissant sur des terrains sommaires. Il doit remplacer les vieux modèles franco-allemands Transall ou américains C130.
(L'essentiel Online/AFP)
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