L'essentiel: Mais que vient faire Nellie Oleson en France?

Alison Arngrim (alias Nellie Oleson): Encore la vilaine! Non, je viens m'amuser et jouer mon spectacle. Tout a commencé en 2002 quand je suis venue visiter la France. À l'époque, je ne parlais pas un mot de français et j'ai croisé Jean-Pierre Mocky. Il m'a dit qu'il voulait bien de moi sur un film si j'apprenais la langue. Je me suis lancée, pour lui d'abord. Ensuite, je l'ai fait pour jouer mon spectacle dans ce beau pays.

Et voilà cinq ans que «Confession d'une garce dans la prairie» est en tournée…

Le show existait déjà avant 2006, mais il a fallu traduire les histoires, changer les blagues trop américaines et tout apprendre par cœur. J'ai travaillé là-dessus à l'Alliance française de Pasadenas, avant de me lancer.

Vingt-sept ans après la fin de la «Petite Maison dans la prairie», Nellie Oleson vous colle toujours autant à la peau…

Et je dois la remercier pour tout ce qu'elle m'a offert (rire malicieux). Si elle n'avait pas été aussi vilaine qu'Hannibal Lecter, je ne serais pas connue sur toute la planète. La série ayant été diffusée dans 140 pays; donc je suis détestée de l'Iran à la Malaisie. Je suis plus fameuse que les beautés de «Desperate Housewives»!

Jamais ce rôle ne vous a pesé?

Si, à l'adolescence (silence)… Mais aujourd'hui, je l'adore. Et puis, j'aime cette époque où tous les jours je tournais. Cela me plaît de raconter cette période; combien on s'amusait sur le plateau; combien Michael Landon (Charles Ingalls) était drôle. Même si j'avais 10 ans et que nous avons filmé plus de 200 épisodes, je me rappelle surtout avoir bien rigolé. En plus, j'avais de jolies robes!

Comment se déroule votre spectacle?

En deux temps. Le premier où j'évoque des anecdotes de «La Petite Maison» avec mon complice de scène, Patrick Loubatière. Le second où l'on se lance dans un questions/réponses avec le public. C'est touchant de voir combien les gens restent émus en se souvenant de la série. Il y en a même encore qui me reprochent de les avoir fait pleurer! Maintenant que j'ai presque 50 ans, j'essaye de me faire pardonner en faisant rire.

Recueilli par Patrick Jacquemot