
Lors des élections les 20 et 27 mars, la Moselle, département le plus peuplé de la région (1,2 million d'habitants), devrait être conservée par la droite qui, même désunie, peut espérer garder 10 à 12 des 14 cantons renouvelables -sur un total de 26- tenus par ses représentants. Le président (UMP) sortant, le sénateur Philippe Leroy, a déjà indiqué qu'il renoncerait à diriger le département même si, comme c'est probable, il est réélu à Vic-sur-Seille.
À Algrange, tenu par le PS, le résultat du candidat du FN sera scruté à la loupe: il s'agit de Fabien Engelmann, un syndicaliste de la CGT passé à l'extrême droite après avoir été candidat du NPA d'Olivier Besancenot aux régionales de 2010. Dans le canton de Woippy, le responsable départemental de l'UMP, le député-maire François Grosdidier, concourt non sous l'étiquette du parti de Nicolas Sarkozy mais sous celle plus neutre de «majorité».
En Meurthe-et-Moselle, département qu'elle a conquis en 1998, la gauche remet en jeu 17 sièges (9 PS, 5 FG et 3 DVG) contre seulement cinq pour la droite (3 UMP et 2 DVD). Détenant 32 des 44 sièges de l'assemblée sortante, la confortable majorité du président (PS) Michel Dinet, renouvelable à Colombey-les-Belles, ne devrait pas être menacée.
Poncelet contesté
Dans les Vosges, la droite règne sans partage avec 20 des 31 sièges de l'assemblée sortante. Le président (UMP) Christian Poncelet, réélu en 2008 pour un 9e mandat à Remiremont, risque pourtant de perdre la direction du département. À 82 ans, l'ancien président du Sénat est contesté par une partie de la droite, qui soumet sept cantons à renouvellement (contre huit à gauche). Vice-président élu il y a trois ans à Plombières-les-Bains, l'UMP Philippe Faivre a indiqué qu'il briguerait la présidence de l'assemblée départementale contre le vieux lion romarimontain.
En Meuse, la droite, qui dispose de 20 des 31 sièges du conseil général sortant, met en jeu 12 des 15 sièges renouvelables contre seulement trois pour la gauche. Pour faire basculer le département dirigé depuis 2004 par le radical valoisien Christian Namy, le PS et ses alliés devront n'en perdre aucun et en gagner cinq.
26 cantons en jeu en Moselle:
Algrange René Gori PS
Ars-sur-Moselle Jean-Claude Wannenmacher DVG
Bitche Gilbert Maurer PS
Boulay-Moselle André Boucher UMP
Cattenom René Baryga PS
Château-Salins Claude Cornet DVD
Delme Brice Lerond DVD
Fameck Gérard Lamm PS
Fontoy Jacky Aliventi PS
Forbach Laurent Kalinowski PS
Freyming-Merlebach Laurent Kleinhentz PS
Lorquin Jean-Luc Chaigneau UMP
Maizières-lès-Metz Gérard Terrier PS
Marange-Silvange Marcel Klammers PS
Metz-1 Dominique Gros PS
Metz-2 Christiane Pallez PS
Montigny-lès-Metz Jean-Luc Bohl DVD
Rombas Jean Kiffer UMP
Saint-Avold-2 Jean Schuler UMP
Sarrebourg Jean-Pierre Spreng UMP
Sarreguemines Jean-Marie Buchheit DVD
Sarreguemines-campagne Jean Karmann DVD
Stiring-Wendel Jean-Claude Holtz DVD
Vic-sur-Seille Philippe Leroy UMP
Woippy Jean-Claude Theobald DVD
Yutz Patrick Weiten DVD
22 cantons en jeu en Meurthe-et-Moselle
Arracourt Michel Marchal DVD
Audun-le-Roman Michel Mariuzzo FG
Badonviller Bernard Muller DVD
Blamont Claude Boura UMP
Colombey-les-Belles Michel Dinet PS
Conflans-en-Jarnisy Evelyne Didier FG
Haroué André Barbier UMP
Herserange Laurent Righi FG
Homécourt Jean-Pierre Minella FG
Jarville-la-Malgrange René Mangin PS
Lunéville-nord Philippe Fleurentin DVG
Nancy-Est Dominique Olivier PS
Nancy-nord Mathieu Klein PS
Nancy-sud Nicole Creusot PS
Nomeny Bernard Leclerc PS
Pont-à-Mousson Noel Guerard PS
Saint-Nicolas-de-Port Jean-Claude Pissenem PS
Seichamps Gérard Royer UMP
Thiaucourt-Regniéville Olivier Jacquin DVG
Tomblaine Hervé Feron PS
Toul-sud Alde Harmand DVG
Villerupt Alain Casoni FG
(L'essentiel Online/AFP)
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