
Un problème est apparu dimanche dans le système de refroidissement du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire japonaise de Tokai, dans la préfecture d'Ibaraki, a rapporté l'agence de presse nippone Kyodo, qui cite les pompiers. Une pompe de la centrale a cessé de fonctionner.
Rejets radioactifs "très importants" L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé dimanche que "des rejets (radioactifs) très importants" se sont "produits simultanément à l'explosion" samedi du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima. "Lors de l'explosion le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h)", indique l'IRSN, "valeur à comparer à l'ordre de grandeur de la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h". Pour l'IRSN, la valeur de 1 mSv/h correspond à "un rejet très important dans l'environnement". L'IRSN cite des informations transmises par l'ambassade de France à Tokyo et ajoute que "seules quelques mesures sont actuellement disponibles". Douze heures après l'explosion, selon l'Institut, "le débit de dose aurait encore été de 0,040 mSv/h".La préfecture d'Ibaraki se trouve à quelques dizaines de kilomètres au nord-est de l'agglomération de Tokyo. Ce problème s'ajoute à ceux que connaissent des réacteurs à la centrale atomique de Fukushima Daiichi, plus au nord, durement touchée par le séisme et le tsunami de vendredi.
La situation à la centrale de Fukushima reste grave
Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré dimanche que la situation à la centrale nucléaire de Fukushima restait grave et a autorisé les interruptions de courant planifiées pour éviter les coupures brutale à grande échelle, après le séisme et le tsunami de vendredi. Lors d'une conférence de presse, M. Kan a reconnu que le Japon, dont la partie nord-est a été ravagée, traversait sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre Mondiale. Il a par ailleurs annoncé que plus de 12 000 personnes avaient été secourues dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers.
«La situation à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, qui vous cause des inquiétudes, continue d'être grave», a déclaré le Premier ministre. L'angoisse a redoublé dimanche à propos de ce site, situé à 250 km de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants. Une explosion s'est produite samedi dans le bâtiment abritant le réacteur 1 et le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a déclaré «ne pas exclure qu'une explosion puisse aussi se produire au niveau du réacteur 3 en raison d'une possible accumulation d'hydrogène».
(L'essentiel Online/AFP)
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